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Israël menacé de boycott

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Le gouvernement israélien s’inquiète de plus en plus des menaces de boycott à l’égard des produits israéliens, notamment ceux fabriquées dans les colonies. Après les campagnes menées par des organisations pro-palestiniennes à l’étranger, c’est le secrétaire d’Etat américain John Kerry qui a évoqué ce risque de boycott contre Israël, samedi lors d’une conférence à Munich, si ses efforts en vue d'un accord de paix n'aboutissaient pas.

En brandissant la menace d’un boycott contre Israël, John Kerry se retrouve à nouveau sous le feu des critiques. Ce lundi, le ministre israélien de la Défense passive Gilad Erdan a accusé l’administration américaine de ne « rien comprendre au Moyen-Orient », tandis que la veille, Benyamin Netanyahu, le Premier ministre, qualifiait les tentatives de boycotter Israël d’« immorales et injustifiées ».

Le gouvernement israélien, et surtout ses membres les plus à droite, reprochent au secrétaire d’Etat américain de brandir la menace d'un boycott pour exercer des pressions sur les Israéliens. Objectif : qu’ils fassent des concessions dans le processus de paix avec les Palestiniens, ce que le gouvernement refuse.

Les menaces de boycott contre Israël ont été relancées la semaine dernière lorsqu’a éclaté l'affaire Sodastream, cette société israélienne fabriquant des machines à soda, et présente dans les colonies. La star Scarlett Johansson, qui en fait la publicité, a été vivement critiquée par des organisations pro-palestiniennes, d’autant plus qu’elle prêtait aussi son image à l’association de défense des droits de l’Homme Oxfam.

Sodastream contre Oxfam

Sous la pression, l’actrice a choisi d’abandonner Oxfam pour Sodastream, en reprenant la ligne de défense de la marque israélienne : Sodastream fournit du travail aux Palestiniens, si l’entreprise est boycottée, ce seront les premiers à en souffrir car ils n’auront plus de travail.

L’argument ne tient pas, selon les organisations de défense des droits de l’homme. Rona Moran, membre de « Who profits », qui a rédigé en 2011 un rapport sur Sodastream, explique que les Palestiniens employés dans les colonies n’ont souvent pas d’autre choix, et ils sont la plupart du temps exploités. « Ils dépendent de leur employeur pour leur permis de travail, ils ne peuvent donc avoir aucune revendication sur leurs conditions de travail ».

Et si des entreprises comme Sodastream sont installées dans les colonies, ce n’est pas pour des raisons humanitaires c’est aussi parce qu’il y a des avantages fiscaux, ajoute Rona Moran.

Dans la presse israélienne ce lundi matin, certains ministres essayaient de minimiser l’ampleur de la menace. « Le vrai problème c’est les colonies et les appels au boycott ne seraient qu’un dommage collatéral », dit-on au ministère des Affaires étrangères. Lire la suite ICI

Lien : http://www.lesdokimos.org

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