La supposée introduction d'une « théorie du genre » à l'école n'en finit plus d'hystériser les tenants du complot « anti-gender ». Manou Bolomik, un « rappeur/pasteur » de Pau a mis en ligne un clip aux paroles pour le moins explicites, intitulé "Théorie du genre, sache qu'on ne lâchera pas". Une chanson à la rhétorique guerrière, relayée notamment par le groupuscule d'extrême droite "Egalité et Réconciliation" d'Alain Soral.

Le rap aurait-il trouvé sa Farida Belghoul ? Manou Bolomik, « pasteur/rappeur » autoproclamé « porte-parole d'une majorité silencieuse » s'est fendu d'un clip intitulé « Théorie du genre », visant à dénoncer, une nouvelle fois, la supposée introduction de la supposée « théorie » dans les programmes de l'Education nationale. Quelques semaines après la folle rumeur lancée par SMS sur l'enseignement de la masturbation aux élèves de maternelle, les anti-« genre » se mobilisent autour d'une chanson aux paroles pour le moins explicites.

Mélange des genres autour de la supposée « théorie »

Le clip « Théorie du genre, sache qu'on ne lâchera pas », posté hier sur YouTube est une compilation d'images de la Manif pour tous. On peut y entendre un certain Manou Bolomik délivrer son message en usant et abusant d'une rhétorique guerrière. Le rappeur, né au Cameroun et parti s'installer à Pau en 1999 pour devenir pasteur, parle d'un « combat entre le bien et le mal, entre l'anormal et le normal ». Et de poursuivre : « On veut enseigner à mes enfants qui sont ni filles ni gars ». Parmi les étonnants griefs formulés, le rappeur évangéliste lâche : « Plus question de faire pipi debout pour les ptits gars » (sic). Lire la suite ICI.