Le thème de la liberté religieuse et celui de l’antisémitisme ont constitué le fil conducteur des travaux de la réunion de la Conférence des Rabbins Européens les 28-29-30 avril à Strasbourg.
Le « standing committee » de la Conférence des Rabbins Européens (CER) présidée par le Grand Rabbin Pinchas Goldschmidt, Grand Rabbin de Moscou, s’est réuni les 28, 29 et 30 avril au Conseil de l’Europe à Strasbourg. Les participants venaient des Pays-Bas, de la Belgique, de la Suisse, de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Autriche, du Danemark, de la Russie, d’Ukraine ou encore de France
UN POINT SUR L’ABATTAGE RITUEL
« Le thème de la liberté religieuse et celui de l’antisémitisme ont constitué le fil conducteur de nos travaux », résume le directeur exécutif de la CER, le rabbin Moshe Lewin.
À propos de l’abattage rituel, contesté dans plusieurs pays européens « au nom de la souffrance animale », les grands rabbins ont fait un point sur les éléments scientifiques à apporter ». Mais ils ont aussi noté que « derrière cet argument », se cachaient souvent d’autres motivations. Le grand rabbin Goldschmidt en veut pour preuve les réactions « bien moindres » suscitées au Danemark par « les massacres de phoques », par exemple…
LE DOSSIER DE LA CIRCONCISION
Désormais, c’est aussi sur le dossier de la circoncision que se bat la communauté juive. En effet, une résolution a été adoptée le 1er octobre 2013 par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe sur « le droit des enfants à l’intégrité physique », qui invitait les États européens à « définir clairement les conditions médicales, sanitaires et autres à respecter s’agissant des pratiques qui sont aujourd’hui largement répandues dans certaines communautés religieuses, telles que la circoncision médicalement non justifiée des jeunes garçons ».
Pour la CER, évoquer une « atteinte à l’intégrité physique » doit forcément « entrer dans un cadre juridique, celui de la torture par exemple ». « Comme ce n’est pas le cas, l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme sur la liberté religieuse doit s’appliquer », résume Moshe Lewin, en rappelant que la circoncision, en tant que « signe de l’entrée dans l’alliance avec Dieu, est consubstantielle à l’identité juive ». Lire la suite ICI.