Ce sont des jeunes filles, des mères et parfois des grand-mères, toutes sans voile, obligatoire dans l'espace public en république islamique d'Iran. Elles sont au bord de la mer Caspienne ou du golfe Persique, à Persépolis, à Shiraz, dans une voiture, dans les montagnes au nord de Téhéran, sur l'autoroute qui mène à Khoramabad, dans le sud-ouest du pays ou même dans la ville religieuse de Qom. Elles jettent leur foulard et se prennent en photo et envoient ensuite les clichés à la page Facebook des Libertés furtives des femmes iraniennes. « Trois générations dans un seul cadre, écrit une jeune Iranienne qui a envoyé la photo publiée ci-dessus. Grand-mère, mère et fille, nous avons créé notre propre avenue Azadi [située à Téhéran, azadi voulant dire « liberté » en persan]. Que la prochaine génération puisse obtenir ses droits les plus basiques avant que ses cheveux deviennent tout blancs. Est-ce que cela est un rêve trop ambitieux ? »
L’administratrice de cette page est la célèbre journaliste iranienne Masih Alinejad, exilée au Royaume-Uni. Sur sa page Facebook, elle a d'abord proposé que les Iraniennes envoient les photos sur lesquelles elles ont osé jeter leur voile. « Toutes les filles et les femmes iraniennes ont affaire à des restrictions et ne peuvent pas choisir librement leurs tenues. Malgré ces limites, elles expérimentent parfois de brefs moments de liberté. Cette page a pour vocation d'enregistrer ces moments », écrit-elle dans la description de la page.
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