Les propos tenus la veille annonçant sa libération ont été «sortis de leur contexte», assure le gouvernement soudanais qui conditionne une telle issue à l'acceptation d'un recours en appel devant la justice.
Douche froide pour ceux qui se réjouissaient de la libération prochaine de Meriam Yahia Ibrahim Ishag, la chrétienne soudanaise condamnée à la peine de mort par pendaison pour avoir refusé d'abjurer sa foi chrétienne au profit de l'islam, Les autorités soudanaises ont nié dimanche avoir annoncé sa libération «dans les prochains jours», affirmant que les déclarations en ce sens attribuées la veille à un responsable au ministère soudanais des Affaires étrangères avaient été sorties de leur contexte. Le ministère a indiqué que sa libération dépendait du fait qu'une cour accepte un appel déposé par ses avocats. Dans un communiqué, il a affirmé que ce que Abdallah Al-Azraq avait dit samedi aux médias était en fait que «l'équipe de défense de la citoyenne concernée avait fait appel du verdict (...) et que si la cour d'appel jugeait en sa faveur, elle serait libérée». Monsieur Azraq a dit que «le gouvernement n'interfère pas dans le travail de la justice parce que c'est une institution indépendante», précise le communiqué, avant de poursuivre: «Certains médias ont sorti de son contexte ce que le sous-secrétaire a dit, changeant le sens de ce qu'il a dit.»
Après les déclarations de M. Azraq samedi, le mari d'Ishag, Daniel Wani, un ressortissant américain originaire du Soudan du Sud, avait déclaré à l'AFP qu'il ne croyait pas que son épouse allait être libérée. «Personne ne m'a contacté et je ne pense pas que cela va se produire. Nous avons déposé un appel mais ils ne l'ont pas encore examiné. Donc comment est-il possible qu'ils la libèrent?», s'était-il interrogé.