Élu pour sept ans, il succédera à Gilles Bernheim, convaincu de plagiats littéraires.
Après la chute inattendue et fracassante du grand rabbin Gilles Bernheim, en mars 2013, convaincu de plagiats littéraires, les juifs de France vont choisir, dimanche matin, son successeur pour une durée de sept ans. En France, le grand rabbin est considéré par les pouvoirs publics et par la société comme «la» figure religieuse du judaïsme français. S'il ne dispose pas de pouvoirs réels - beaucoup moins par exemple que le président de la conférence des évêques -, la portée symbolique de sa charge est considérable, à l'intérieur de la communauté comme à l'extérieur. Le grand rabbin est l'autorité religieuse du Consistoire central, créée en 1808 par Napoléon et aujourd'hui régie par la loi de 1905 en tant qu'association cultuelle. Cette structure est censée rassembler toutes les communautés juives de France même si toutes les synagogues n'y adhèrent pas. La représentativité du grand rabbin est ainsi très discutée car celui-ci n'est pas forcément reconnu par l'ensemble des composantes du judaïsme français.
315 représentants - dont seulement 10% de rabbins - issus des communautés vont devoir choisir parmi six candidats, ils étaient dix au départ avant quatre désistements. Le foisonnement inhabituel de candidatures rend le vote plus ouvert que jamais. En 2008, l'élection de Gilles Bernheim s'était jouée entre deux hommes: lui et le grand rabbin Joseph Sitruk, une forte personnalité contre qui peu osaient se présenter et qui avait gardé le mandat pendant une vingtaine d'années! Cette fois, la moyenne d'âge des candidats tourne autour de cinquante ans, ce qui annonce l'arrivée d'une nouvelle génération.
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