A l'instar de Paris depuis 2002, la capitale de l'Etat d'Israël verra cette semaine l'ouverture d'une vaste plage artificielle de sable fin. Entièrement conçu par Guy Mosonego, président de la société Go Attractions spécialisée dans ce type d'animations, ce « Jérusalem-plage »a été installé le long de la promenade piétonne situé aux abords de l'ancienne gare de Jérusalem. Désaffectée depuis 1998, cette station de chemin de fer, qui permettait jadis la liaison avec Tel Aviv-Jaffa, voit à présent s'élever des parasols, un bar et une cabine de DJ - plus les milliers de tonnes de sable qu'il a fallu transporter à cet endroit. Un filet pour pouvoir jouer au volley-ball se dresse désormais près d'une vieille locomotive. Cerise sur le gâteau : une piscine à vagues pour les amateurs de surf - la plus grande de ce type dans tout le Moyen-Orient selon Guy Monsonego - a vu le jour dans une ville, Jérusalem, enclavée au milieu des terres, située à environ 70 kilomètres de la côte.
Mais avant même son inauguration officielle, l'initiative s'est déjà attirée les foudres de certains rabbins ultra-orthodoxes qui ont demandé l'annulation de cet événement« immoral », accusé d'inciter les Israéliens à « violer le [repos hebdomadaire du]shabbat ». Avec à leur tête l'ancien grand rabbin de Jérusalem, Avigdor Nebenzahl, un groupe de rabbins a envoyé une lettre au conseil municipal de la Ville sainte, dans laquelle ils demandent formellement l'annulation de l'événement. « Nous demandons du fond du coeur à tous [les conseillers municipaux] de se dresser de toutes leurs forces pour empêcher la profanation du shabbat en cours dans l'ancienne gare, écrivent-ils. Nous devons nous lever et protester pour que ceci cesse le plus tôt possible, et quiconque craint le Ciel comprendra à quel point il est important d'empêcher que notre ville sainte soit à nouveau humiliée ».
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