Le Vatican a reconnu l'Association internationale des exorcistes (AIE), donnant son soutien à une pratique qui n'est pas admise ou appréciée par tous dans l'Eglise, révèle jeudi 3 juillet l'Osservatore Romano. Le quotidien du Vatican écrit ainsi que la Congrégation vaticane pour le clergé a signé le 13 juin un décret approuvant les statuts juridiques de l'association.
Plus souvent que ses prédécesseurs, le pape François évoque la présence nocive du « malin », du « démon », de « Satan » dans le monde, et la nécessité delutter par différents moyens contre elle. L'exorcisme, auquel Jésus avait recours selon les Evangiles de saint Matthieu, saint Marc et Saint Luc, revient à « chasser les démons », forces du mal qui « possèdent » une personne.
Peu après son élection, lors de la messe de la Pentecôte sur la place Saint-Pierre de Rome, alors qu'il remontait la file des malades, François s'était ainsi approché d'un homme dans un fauteuil roulant, avait écouté les paroles du prêtre qui se tennait à ses côtés, s'était concentré puis avait apposé ses deux mains sur la tête de ce Mexicain de 43 ans, un père de famille « possédé » par quatre démons (selon le prêtre accompagnateur), avant d'appuyer avec force. Cette scène a troublé certains fidèles et prêtres, qui l'interprètent comme une séance d'exorcisme. Le Saint-Siège a démenti, parlant simplement d'une prière intense, mais la rumeur s'est propagée.
UNE PRATIQUE « IGNORÉE ET SOUS-ÉVALUÉE »
Jorge Bergoglio vante souvent les expressions d'une religiosité populaire existant en Argentine, notamment la piété mariale, le culte des saints et les pèlerinages. L'idée de réunir dans une association les exorcistes revient au père Gabriele Amorth, célèbre exorciste de la cité du Vatican et du diocèse de Rome, alors que ces pratiques occultes commençaient à attirer un nombre croissant de fidèles en difficulté dans les années 80.
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