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Israël / Palestine : un risque d'importation du conflit en France ? C'est déjà le cas

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"Le conflit israélo-palestinien ne peut pas s'importer", a déclaré François Hollande au cours de son interview télévisée du 14 juillet. N'est-il pas déjà trop tard pour un tel voeu ? Si, selon Pascal Boniface, auteur de "La France malade du conflit israélo-palestinien" (éditions Salvator). Il faut maintenant tout faire pour que les choses ne dégénèrent pas.

Les échauffourées qui ont suivi à Paris la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien organisée le 13 juillet ont suscité de nombreux commentaires sur la crainte de voir le conflit du Proche-Orient être importé en France. Dans les autres villes où de telles manifestations ont eu lieu, aucune violence n'a été signalée.

Pour celle de Paris, il y a des interprétations contradictoires, certaines stigmatisant les manifestants, d'autres mettant en avant des provocations de membres de la Ligue de défense juive. Quelles que soient ces provocations (et la LDJ en est coutumière) rien ne peut permettre de s'en prendre à des synagogues ou à tout autre bâtiment communautaire.

Mais revenons à la préoccupation principale de nombreux responsables politiques et des médias. Y a-t-il un risque nous importions le conflit israélo-palestinien en France ? Cette question ne se pose pas ! Le conflit est importé depuis déjà très longtemps dans notre pays. Le défi, c’est de l’encadrer pour qu’il ne dégénère pas.

Une solidarité affichée avec Israël

Les institutions communautaires juives appellent sans cesse les juifs français à se montrer d'une solidarité sans faille avec Israël. Le dîner annuel du CRIF, où la classe politique se presse avec encore plus d'enthousiasme qu'au défilé du 14 juillet, est une occasion réitérée de faire le procès d'une diplomatie française qui ne serait pas suffisamment favorable au gouvernement israélien.

Lorsqu'il y a une divergence entre le gouvernement israélien et le gouvernement français, les institutions communautaires demandent toujours au gouvernement français de changer de position, jamais au gouvernement israélien de le faire. Il y a dans certaines synagogues des réunions de mobilisation pour permettre le recrutement de jeunes français dans l'armée israélienne. Des appels à la solidarité avec l’armée israélienne sont fréquents.

Un journaliste, universitaire ou homme politique français qui se montrerait critique à l'égard de l'action politique du gouvernement israélien court de façon quasi automatique le risque d'être accusé d'antisémitisme par ces organisations. Et sa carrière peut en être gravement affectée d'où une auto-censure assez largement répandue sur ce sujet.

Le CRIF dénonce régulièrement les reportages télévisés qui lui paraissent défavorables au gouvernement israélien et tente régulièrement d'interdire, parfois avec succès, des conférences et expositions de solidarité avec les Palestiniens accusées de générer de l’antisémitisme. Lire la suite ICI.

Lien : http://www.lesdokimos.org

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