La photographie circule sur Internet, notamment via les réseaux sociaux. Elle n'est pas d'une excellente qualité mais en dit beaucoup sur le climat de terreur dans lequel les djihadistes de l'Etat islamique (EI) ont plongé la communauté des chrétiens d'Orient de Mossoul. On y voit la porte d'entrée d'une habitation, dont le mur a été marqué de la lettre « N » arabe. « N » pour Nazaréen, « chrétien » en arabe. Elle confirme ce dont témoignent de nombreuses sources présentes sur place : la traque organisée des chrétiens et les mesures discriminatoires à leur encontre. La fourniture de gaz, mais aussi d'aliments, aurait été suspendue pour eux comme pour les chiites et les Kurdes. Surtout, les extrémistes sunnites qui ont mis en place, en juin, ce califat sur un large territoire à cheval entre la Syrie et l'Irak, ont lancé un ultimatum aux chrétiens d'Orient situés à Mossoul. Ils ont jusqu'à ce samedi 26 juillet pour choisir entre la conversion à l'islam, le paiement d'un impôt, la « jizyia », ou de quitter leur logement sans rien prendre. Ces maisons, marquées d'un N, devenant alors, de fait, propriété de l'EI. Un exode de nombreuses familles a donc eu lieu, notamment en direction du Kurdistan irakien.

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