Dans les artères de Libreville, les églises dites de « réveil », à l’image des débits de boisson, pullulent. Des lieux de culte sortant de terre tels des champignons, sans crier gare, et ce, sous le regard du ministère de l’Intérieur. D’où l’assertion de l’économiste Karl Marx : « la religion est l’opium du peuple ». C’est le cas de le dire ! Les comportements, peu orthodoxes de ces Hommes de Dieu donnent le tournis, au sens propre et figuré du terme, à bon nombre de citoyens.
Le modus operandiTrès souvent, ces leaders religieux sont des expatriés, baragouinant à peine quelques mots de français, installant çà et là des églises, sans se soucier du lieu et des commodités du cadre. Le plus important : appâter des ouailles. Malheureusement, la modestie ne semble point être leur marque de fabrique. Le temps des missionnaires austères, obséquieux et modestes est révolu !
Désormais, le « bon » pasteur est un redoutable communicateur, misant tout sur l’aspect visuel. Tout y passe, accoutrements cintrés, réseaux sociaux, campagnes publicitaires et marketing viral (bouche à oreille). A cela, s’ajoutent, les messages subliminaux véhiculés dans les prêches des Hommes de Dieu. « Grande nuit prophétique », « Force contre force », « Briser le chômage et le célibat», « Stop aux maris de nuit », pour ne citer que ceux-là. Bref, des thèmes plus ingénieux les uns que les autres ! L’autre aspect et non des moindres, réside dans l’influence de ces « gourous » sur les fidèles. Et dire que les Saintes écritures, les exhortent à être de « bons bergers ».
Les dérivesLe train de vie de certains de ces pasteurs, choque n’importe quel quidam doté d’une once de lucidité et bon sens. Ces Hommes de Dieu circulent dans des véhicules rutilants, habitent les beaux quartiers et portent des vêtements haut de gamme. Pire, leurs voyages, souvent en 1ère classe, sont légion. Pourquoi lésiner sur la dépense ? Les ouailles casquent pour assurer à leur « guide » religieux un train de vie dispendieux.
Toujours en rapport avec le nerf de la guerre, les détenteurs d’églises, forcent insidieusement les fidèles à payer la dîme. D’ailleurs, certains d’entre eux refusent catégoriquement des pièces durant les collectes lors des cultes et offices, prétextant que Dieu aime les billets. Une aberration ! Dans la même foulée, les prières, initialement gratuites, s’obtiennent désormais à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes. Les Pasteurs monnayent à prix d’or leurs talents spirituels. Au diable le sacerdoce !
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