Une fois de plus, c’est dans le sang que des manifestations anti-Kabila ont été réprimées, le dimanche 31 décembre, à Kinshasa. Au moins cinq personnes sont décédées, selon le dernier décompte des Nations unies. Ce jour-là, un an exactement après la signature du compromis politique dit de la Saint-Sylvestre, des chrétiens catholiques avaient prévu de descendre dans les rues de la capitale congolaise et des autres villes de la RDC, pour réclamer la mise en oeuvre intégrale de cet accord, conclu sous l’égide des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).
Le texte prévoyait, entre autres, une gestion consensuelle du pays et une prolongation d’une année minimum du règne du président Joseph Kabila, dont le second et dernier mandat constitutionnel est arrivé à terme le 19 décembre 2016. Mais l’élection de son successeur se fait toujours attendre. Et des mesures de décrispation politique prévues n’ont pas suivi, malgré les recommandations répétées du Conseil de sécurité de l’ONU et d’autres partenaires internationaux du pays. Lire la suite.