Le Vatican a pris vendredi ses distances avec des propos attribués au pape François selon lesquels l'enfer n'existerait pas. "L'enfer n'existe pas, ce qui existe c'est la disparition des âmes pécheresses", déclare le pape dans un entretien avec Eugenio Scalfari, le fondateur du journal italien La Repubblica, paru vendredi.
Le Vatican a très vite réagi, qualifiant de "reconstruction" cette interview, qui n'est pas la première entre le vieux journaliste athée, qui aura 94 ans le 6 avril, et le pape argentin. "Aucune phrase mise entre guillemets" dans cet article "ne doit être considérée comme une retranscription fidèle des paroles du Saint Père", assure ainsi le Vatican, soulignant que le pape François a certes rencontré Eugenio Scalfari mais pas dans le cadre d'une interview.
Toujours cité par La Repubblica, Jorge Bergoglio explique que les âmes pécheresses ne sont pas punies. "Celles qui se repentent obtiennent le pardon de Dieu et prennent leur place parmi celles qui le contemplent, mais celles qui ne se repentent pas, et qui donc ne peuvent pas être pardonnées, disparaissent", explique le pape François pour lequel, dans ces conditions, "l'enfer n'existe pas".
Le catéchisme officiel de l'Eglise catholique évoque pourtant bien "l'existence de l'enfer et son éternité", selon sa retranscription sur le site internet du Vatican. "Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l'enfer", précise ce texte. Lire la suite.