Depuis le 30 mars, un mouvement de contestation appelé «la grande marche du retour» mobilise plusieurs milliers de Palestiniens. Quarante-quatre d'entre eux ont déjà été tués. Ils revendiquent le droit de retourner sur les terres dont ils ont été chassés.
Pour le cinquième vendredi consécutif, des milliers de Palestiniens se sont retrouvés le long de la frontière israélienne dans la bande de Gaza. Trois Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats israéliens, a indiqué le ministère gazaoui de la Santé. Le décès de ces trois hommes porte à 44 le nombre de Palestiniens tués depuis le début, le 30 mars, d'un mouvement de contestation massive appelé «la grande marche du retour».
bdoul Salam al-Bakr, 29 ans, a été tué à l'est de Khan Younès, dans le sud de l'enclave. Deux autres hommes, dont l'identité n'a pas été communiquée dans un premier temps, ont péri dans l'est du territoire coincé entre Israël, l'Égypte et la Méditerranée. Par ailleurs, 154 personnes ont été hospitalisées après avoir été atteintes par balle ou avoir inhalé des gaz lacrymogènes, a annoncé le ministère de la Santé.
La «marche du retour» a de nouveau mobilisé les manifestants en cinq points différents le long de la frontière, ont constaté des journalistes de l'AFP. Ce mouvement de protestation revendique le droit des Palestiniens de retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948. La mobilisation, qui doit culminer mi-mai, dénonce aussi le blocus imposé par Israël à Gaza pour contenir le mouvement islamiste Hamas, qui dirige sans partage l'enclave palestinienne et auquel Israël a livré trois guerres depuis 2008. Lire la suite.