Dans une lettre ouverte, un collectif d’associations tunisiennes a appelé les autorités à protéger « la liberté de conscience et de religion » en autorisant à manger ou fumer en public durant le ramadan, qui a débuté ce jeudi.
Chaque année, des Tunisiens sont en effet arrêtés durant le jeûne, en vertu de textes flous sur l’outrage aux bonnes mœurs et de circulaires remontant à plusieurs dizaines d’années. En juin dernier, cinq personnes avaient ainsi été condamnées à un mois de prison pour avoir mangé ou fumé en public.
Une atteinte aux libertés individuelles selon les associations
Une députée avait interrogé l’an dernier le ministère de l’Intérieur sur une circulaire de 1981 ordonnant la fermeture des cafés durant le ramadan. La réponse ambiguë des autorités, qui a circulé ces derniers jours dans les médias tunisiens, a créé la polémique.
Le ministère y justifie la fermeture des cafés par le risque de choquer les jeûneurs et de provoquer des attentats, tout en assurant qu’il n’y avait pas de poursuite contre les cafés ouvrant dans la discrétion ni contre ceux qui mangent en public.
Déplorant le « déni » du ministère de l’Intérieur, les organisations appellent les autorités « à faire cesser toutes les atteintes aux libertés individuelles ». Lire la suite.