D’après le dictionnaire, la foi c’est l’adhésion totale de l’homme à un idéal qui le dépasse, à une croyance religieuse. Si l’on se base sur cette définition, cela veut dire que tous les hommes ont plus ou moins la foi en quelqu’un ou en quelque chose.
Aussi, beaucoup de philosophes humanistes s’accordent pour dire que la foi est une bonne chose dans la mesure où elle contribue à créer un équilibre dans la vie du croyant. En effet, cette quête de l’idéal qui lui est inhérente est porteuse d’une espérance qui donne à l’homme la force de supporter une vie souvent difficile, parfois même misérable voire cruelle. A l’heure du mondialisme et de l’œcuménisme, l’homme habitué à s’entendre dire que toutes les spiritualités mènent à Dieu, choisit sa religion comme s’il faisait ses courses au supermarché. Ce qui importe, ce n’est pas tant de savoir si Dieu existe ni de savoir qui il est, mais de se trouver une religion qui corresponde à nos besoins et à nos attentes du moment. A chacun son dieu, son idole, son exutoire. La foi ne servirait donc qu’à se sentir bien dans sa peau, à être « zen » comme on dit. Il est légitime de se demander si les chrétiens ne sont pas comme le reste des hommes, fatigués, inquiets, malmenés par la vie et qui trouveraient en la foi chrétienne un parfait placébo. Une chose est cependant certaine, Dieu existe réellement mais il n’est une réalité tangible que pour ceux qui croient vraiment en lui.
Seigneur, viens au secours de mon incrédulité !
« Or sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » Hébreux 11 : 6.
Ce verset met en évidence la simplicité de la foi. Si on part du postulat que Dieu existe, alors il est tout à fait logique de croire qu’il agit et qu’il intervient dans la vie de ceux qui l’invoquent.
« Je suis vivant », cette déclaration du Tout-Puissant retentit à de nombreuses reprises dans les Ecritures comme pour nous rappeler qu’il est vraiment réel. Dieu est vivant, comprenons-nous réellement ce que cela signifie ? Cela veut dire que Dieu est bien plus vivant que nous, vous qui lisez ces lignes et moi qui les écris. L’homme n’est qu’une vapeur qui paraît pour un peu de temps et qui disparaît aussitôt alors que Dieu est Eternel (Jacques 4 :14) !
« Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait point Dieu et qui n'avait d'égard pour personne. Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : fais-moi justice de ma partie adverse. Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il dit en lui-même : quoique je ne craigne point Dieu et que je n'aie d'égard pour personne, néanmoins, parce que cette veuve m'importune, je lui ferai justice, afin qu'elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête. Le Seigneur ajouta : entendez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » Luc 18 :1-8.
La fréquence de la prière et la façon dont on prie en disent long sur notre foi. Dans ce passage, Jésus raconte une parabole riche en enseignements. Il est question d’une veuve, l’exemple type de la personne seule, vulnérable, en grande détresse financière et affective. Elle était attaquée, comme cela arrive souvent aux enfants de Dieu, et avait besoin qu’on lui vienne en aide. N’ayant pas d’autre solution, elle importuna avec détermination un juge, qui était pourtant inique, jusqu’à ce qu’elle obtienne gain de cause. Jésus encourage donc ses disciples à être persévérants dans la prière comme cette femme l’a été car notre Dieu est juste et il exaucera à plus forte raison ses enfants qui crient à lui. Cependant, la question «Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? », pose d’emblée le problème de l’incrédulité qui est loin d’être l’apanage du seul païen.
Jésus a dit : « Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez » (Matthieu 21 : 22). Or il existe trois raisons qui expliquent le non exaucement de la prière :
- le fait de vivre dans le péché (Jean 9 : 31)
- le fait de demander quelque chose qui est en désaccord avec la volonté de Dieu et donc avec sa parole (1 Jean 5 : 14)
- le manque de foi (Jacques 2 : 19)
De nos jours, les églises sont remplies de chrétiens ayant une foi fluctuante. Leur foi est au zénith lorsque tout va bien mais au moindre combat celle-ci dégringole aussitôt. Beaucoup se demandent « où est ce Dieu qui faisait autrefois des miracles ? », alors que la vraie question à se poser c’est « où sont passés les hommes et les femmes de foi ? ». Dieu se glorifie dans l’adversité mais à chaque fois que nous avons recours à des solutions charnelles pour régler nos problèmes, nous l’empêchons d’agir. En effet, comment peut-on espérer voir Dieu faire des miracles alors qu’on ne lui en donne pas l’occasion ?
La Bible nous invite à faire connaître nos besoins à Dieu dans la prière car il désire intervenir dans les moindres détails de notre vie quotidienne (Philippiens 4 :6). Cependant, peu ont compris cela, et faute de s’attendre à Dieu dans les moindres choses, ils sont incapables de s’attendre à lui pour les plus importantes. Aussi, l’incrédulité a-t-elle pour premier symptôme l’inquiétude, c'est-à-dire le manque de paix.
« C'est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? » Matthieu 6 : 25-30.
Combien ont recours aux crédits aux moindres soucis financiers au lieu de se tourner tout simplement vers le Seigneur à qui appartiennent l’or et l’argent (Agée 2 : 8) ? Combien fuient lâchement devant l’adversité au lieu d’affronter les situations en cherchant le secours de l’Eternel ?
Il y a cependant encore plus triste et plus grave. Dans de nombreuses assemblées, la Bible est présentée comme un livre de légendes. On raconte aux fidèles que Dieu a cessé de parler, on leur enseigne à ignorer les prophéties de l’Ancien Testament et on va même jusqu’à nier la divinité de Jésus-Christ. La foi y est au mieux intellectualisée et au pire portée en dérision. Bien aimés si le récit biblique n’est que de la mythologie, si Dieu a cessé de parler et d’agir, à quoi bon croire en lui ? Si nous doutons de son existence, de sa capacité et de sa volonté d’intervenir en notre faveur, alors il vaut mieux être athée.
« Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il l'a demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur : c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies » Jacques 3 :1-8.
Il n’y a rien de pire que le doute. Cela est valable pour tous les hommes qu’ils soient croyants ou non. Le doute est un fléau qui tue l’espoir, l’initiative et le courage, c’est pourquoi ceux qui sont tombés sous son pouvoir ne progressent pas, ils demeurent dans la bassesse et la confusion. Ce sont des personnes charnelles, instables, peu fiables, des proies idéales pour l’ennemi qui prend un malin plaisir à jouer avec leurs nerfs fragiles. C’est pourquoi les chrétiens qui doutent systématiquement doivent examiner devant Dieu leur conversion et chercher éventuellement la délivrance.
Alors comment remédier à ce problème ? Peut-on se forcer à croire ? Certains affirment être comme l’apôtre Thomas, ils ont besoin de voir pour croire (Jean 20 : 24-29). Or le fait de voir n’édifie pas forcément la foi, la preuve en est que beaucoup n’ont pas cru en Jésus bien qu’ils avaient assisté aux nombreux miracles qu’il avait faits (Jean 12 :37). « Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ » nous dit la Bible dans Romains 10 :17. La foi s’édifie donc au contact de la Parole de Dieu et plus généralement dans une vie de prière et de consécration au Seigneur.
La foi qui transporte les montagnes
L’homme né de nouveau ne marche plus en se fiant à ses sens car sa foi est désormais sa boussole. « Car nous marchons par la foi et non par la vue » 2 Corinthiens 5 :7.
En effet, comment pourrait-il en être autrement lorsque l’on est devenu une nouvelle créature, scellée et ointe du Saint-Esprit, connaissant la vérité, étant au fait des réalités spirituelles et ayant pour allié le Tout-Puissant ? Normalement, la conversion devrait ouvrir au chrétien de nouvelles perspectives et le remplir de l’assurance et de l’audace qu’avait David devant Goliath (1 Samuel 17 :26-52) ou encore Elie devant les prophètes de Baal (1 Rois 18 :15-40). Ces hommes ont eu confiance en Dieu bien que leur vie fut en danger, mais combien parmi nous peuvent affirmer avoir une foi semblable ?
« Mais ceux qui se confient en l'Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles ; ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent point » Esaïe 40 :31.
Malheureusement de nos jours, de nombreuses églises regorgent de chrétiens tièdes qui, au moindre problème, iraient plus volontiers s’allonger sur le divan d’un psy plutôt que d’invoquer le nom de l’Eternel. Ces personnes là n’ont pas réalisé qui était Dieu et encore moins quelle était leur identité en Christ.
Les Ecritures définissent la foi comme ceci : « Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas » (Hébreux 11 :1). Remarquez à quel point cette définition tranche avec celle du dictionnaire ! La Bible dit que « la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère », cela signifie que celui qui croit en Dieu doit avoir la certitude absolue d’obtenir ce à quoi il aspire.
« C'est pourquoi je vous dis : tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir » Marc 11 :24.
Il est également précisé que la foi est « une démonstration de celles qu'on ne voit pas ». Pour bien comprendre, prenons un exemple concret dans la Parole.
« L'Éternel dit à Josué : ne les crains point, car je les livre entre tes mains, et aucun d'eux ne tiendra devant toi. Josué arriva subitement sur eux, après avoir marché toute la nuit depuis Guilgal. L'Éternel les mit en déroute devant Israël ; et Israël leur fit éprouver une grande défaite près de Gabaon, les poursuivit sur le chemin qui monte à Beth Horon, et les battit jusqu'à Azéka et à Makkéda. Comme ils fuyaient devant Israël, et qu'ils étaient à la descente de Beth Horon, l'Éternel fit tomber du ciel sur eux de grosses pierres jusqu'à Azéka, et ils périrent ; ceux qui moururent par les pierres de grêle furent plus nombreux que ceux qui furent tués avec l'épée par les enfants d'Israël. Alors Josué parla à l'Éternel, le jour où l'Éternel livra les Amoréens aux enfants d'Israël, et il dit en présence d'Israël : soleil, arrête-toi sur Gabaon, et toi, lune, sur la vallée d'Ajalon ! Et le soleil s'arrêta, et la lune suspendit sa course, jusqu'à ce que la nation eût tiré vengeance de ses ennemis. Cela n'est-il pas écrit dans le livre du Juste ? Le soleil s'arrêta au milieu du ciel, et ne se hâta point de se coucher, presque tout un jour. Il n’y a point eu de jour comme celui-là, ni avant ni après, où l'Éternel ait écouté la voix d'un homme ; car l'Éternel combattait pour Israël » Josué 10 :8-14.
Josué, ayant saisi la parole de l’Eternel, est courageusement parti combattre ses ennemis. Avait-il déjà vu quelqu’un ordonner au soleil et à la lune de cesser leur course avant qu’il ne le fasse lui-même ? Avait-on seulement imaginé qu’une telle chose soit possible ? La réponse est non ! Pourtant il a osé demander à Dieu l’impensable car il savait qu’il est « celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons » (Ephésiens 3 :20). Il a ainsi eu la démonstration des choses que l’on ne voit pas, l’impossible est devenu possible, l’invisible est devenu visible.
Nous pouvons donc tout demander à Dieu à condition que cela glorifie son nom. En effet, Dieu ne fait pas des miracles pour flatter l’orgueil et satisfaire la chair des hommes en faisant par exemple pleurer des statues de la vierge Marie ou encore en implantant des dents en or dans des bouches avides de spectacle (faux réveils de Toronto). Le royaume de Dieu n’est ni un cirque ni une foire aux bizarreries ! Lorsque le Seigneur agit c’est pour faire éclater sa gloire et transformer les vies en profondeur. Quand il intervient dans la vie d’une personne, son action a des effets multiples dans la vie de beaucoup d’autres. Ainsi, en guérissant quelqu’un, Dieu peut susciter par la même occasion la foi et donc la conversion de son entourage.
Beaucoup se demandent : « si Dieu existe, comment se fait-il qu’il ne sépare plus la mer rouge en deux ? » A l’heure des paquebots, des sous-marins, des avions et des fusées, à quoi bon ouvrir la mer en deux alors que l’homme a trouvé depuis longtemps les moyens de la traverser ? A chaque époque sa révélation et ses miracles. Et vu l’état du monde actuel, les miracles sont davantage nécessaires dans les cœurs en détresse que dans les mers.
Dieu n’a pas changé, les faits relatés dans l’Ancien Testament sont authentiques mais ils n’étaient que l’ombre des choses à venir (Colossiens 2 :15-17). Il est donc capable d’en faire autant de nos jours et même beaucoup plus car il est dit que la gloire de la dernière maison sera plus grande que celle de la première (Agée 2 :7-9). Ayons donc foi en lui, croyons qu’il peut intervenir dans les situations les plus inextricables et qu’il peut résoudre les problèmes les plus complexes car Jésus-Christ est non seulement le chemin mais il est aussi notre issue de secours.
« Jésus prit la parole, et leur dit : ayez foi en Dieu. Je vous le dis en vérité, si quelqu'un dit à cette montagne : ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et s'il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu'il dit arrive, il le verra s'accomplir » Marc 11 : 21-23.
Tout est donc possible à celui qui croit (Marc 9 :23) car Dieu est celui qui appelle à l’existence les choses qui n’existent pas (Romains 4 :17). Et même si notre foi n’est pas basée uniquement sur les miracles, puisque Satan peut aussi en faire ; il faut malgré tout que le puissant témoignage véhiculé par l’Eglise soit accompagné d’une « démonstration d’Esprit et de puissance » (1 Corinthiens 2 :4) afin que le monde entier voie la différence qu’il y a entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas (Malachie 3 :18).
Le juste vivra par la foi
« Abraham eut confiance en l’Eternel, qui le lui imputa à justice » Genèse 15 :6.
Pour finir, il était impossible de ne pas parler d’Abraham, le père de la foi. Il est dit dans ce passage qu’il a été déclaré juste pour le simple fait d’avoir eu confiance en Dieu. Et pourtant Abraham n’était pas parfait. Au fil des Ecritures, on découvre qu’il pouvait se montrer lâche et même menteur. Ainsi en Genèse 12 :11-13, on apprend qu’il a demandé à sa femme de se faire passer pour sa sœur de peur d’être tué à cause d’elle. En acceptant d’aller faire un enfant à Agar, servante de sa femme Sarah, il a démontré qu’il était influençable, qu’il manquait de patience et qu’il avait même douté de la Parole de l’Eternel (Genèse 16 :1-16). Cependant, sa foi a surpassé les circonstances, les combats, les situations difficiles et même sa nature pécheresse et ses propres failles. La foi d’Abraham a atteint son apogée lorsqu’il a accepté de sacrifier Isaac, l’enfant de la promesse tant attendu car « il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection » (Hébreux 11 :19).
Comment se fait-il que les chrétiens soient rendus justes par la foi alors que tant d’hommes s’efforcent de faire de bonnes œuvres pour obtenir l’approbation de Dieu ? En premier lieu c’est tout simplement parce que Dieu l’a voulu ainsi. « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2 :8-9).
En second lieu, parce que celui qui a décidé de placer sa confiance en l’Eternel, quand bien même il aurait de nombreux défauts, quand bien même il aurait accumulé de nombreux échecs, finira par se plier à la volonté de Dieu et par lui obéir tout comme le fit Abraham. En effet, celui qui a foi en Dieu a entièrement remis la direction de sa vie au Seigneur, le bon berger qui prendra soin de le protéger des loups ravisseurs, de le libérer de l’esclavage du péché et de le conduire jusque dans le royaume des cieux. En définitive, celui qui marche par la foi ne s’attache plus aux choses de ce monde car il perçoit déjà dans l’esprit la glorieuse espérance réservée à ceux qui auront cru jusqu’au bout.
« Et que dirai-je encore ? Car le temps me manquerait pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephthé, de David, de Samuel, et des prophètes, qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la puissance du feu, échappèrent au tranchant de l'épée, guérirent de leurs maladies, furent vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées étrangères. Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection ; d'autres furent livrés aux tourments, et n'acceptèrent point de délivrance, afin d'obtenir une meilleure résurrection ; d'autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison ; ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l'épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, eux dont le monde n'était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre. Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n'ont pas obtenu ce qui leur était promis, Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection » Hébreux 11 :32-40.
Certes, la foi peut transporter des montagnes et nous soustraire à des situations difficiles mais elle peut être également la cause d’une opposition acharnée du monde, d’une persécution sanglante qui peut causer notre mort. La persécution, les combats, les épreuves en tout genre font partie intégrante de la vie du chrétien (Marc 10 :29-30). En effet, aussi étrange que cela puisse paraître, Dieu peut permettre que nous tombions entre les mains cruelles de l’adversaire (Daniel 7 :21 ; Apocalypse 13 :7), il peut permettre que nous vivions le supplice comme tous ces héros de la foi qui ont dû affronter les lapidations, les crucifixions, les bûchers et les bêtes féroces. Cependant la foi triomphe même de la mort.
Le but essentiel de la foi n’est donc pas de s’assurer une vie confortable sur terre comme l’insinuent les prédicateurs de l’évangile de prospérité, mais de mener les croyants au royaume des cieux, là où Jésus-Christ a préparé une place pour tous ceux qui l’aiment et croient en lui. Gardons donc nos yeux fixés sur le Seigneur, continuons à croire envers et contre tout.
« Afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus Christ apparaîtra, lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi » (1 Pierre 1 :7-9).
Source: Les Dokimos N° 13.