Les Dokimos



Disciple et sacrificateur

Bien-aimés, vous n'êtes pas sans savoir que nous vivons des temps extrêmement difficiles. Beaucoup de personnes qui se prétendent chrétiennes vivent une vie qui ne rend pas gloire au Seigneur car pour la plupart, elles ne l'ont pas réellement rencontré. On s'interroge souvent sur les raisons qui font que l'Église ne soit plus aussi rayonnante qu’à sa naissance et qu'il n'y a plus autant de guérisons, de miracles, de conversions véritables et d’authentiques serviteurs de Dieu. D'un point de vue numéraire il est incontestable que les chrétiens sont engagés et ce, surtout le dimanche. Mais que dire des véritables disciples, serait-ce une race en voix d'extinction ? C'est là où se trouve le nœud du problème, sommes-nous chrétiens ou disciples ?

« Le disciple n'est pas plus que le maitre ; mais tout disciple accompli sera comme son maitre » Luc 6 : 40.

Le mot « accompli » ici est très important, car il suggère que le disciple tend vers la stature parfaite de Christ en suivant fidèlement ses traces (Ephésiens 4 : 13-15). Or, le message de la croix n'est plus au menu des enseignements d'un bon nombre de prédicateurs qui se réclament de la réforme protestante. Beaucoup préfèrent présenter un Christ agneau et non lion, un Christ sans stigmates mais bâtisseur de « méga-church » et VRP au service de l'évangile de prospérité, du chrétien roi. Ces messages ne permettent pas aux hommes de connaître réellement Jésus-Christ, ils sont bercés par de douces illusions. Ils se confortent dans l'idée que venant assister aux prêches dans leur église et qu’en finançant les responsables, ils acquièrent des couronnes au ciel. Certains pensent, que pour se différencier des païens, il suffit de porter des signes ostentatoires : pendentif en forme de colombe, croix… Sinon, hormis ces légers signes extérieurs rien ne montre que ces êtres sont des hommes et des femmes nés de nouveau.

Beaucoup choisissent de ne retenir des Saintes Écritures que ce qui les arrange. Et ce qui accommode, il faut bien l'avouer, ce sont ces messages qui caressent la chair, si doux et si agréables qu'on ne se lasse pas de les entendre. « Vous êtes des rois, des champions, des princes, des princesses ! Vous êtes nés pour vaincre, pour régner, pour conquérir... ». Pourquoi pas aussi des demi-dieux voir même des dieux ? Mais non, c'est déjà fait, certaines églises ont déjà succombé à la séduction du New-Age*.

Le pire dans tout cela c'est que cette terminologie est biblique. Apocalypse 1 : 6 déclare que Jésus a fait de nous « un royaume », ou" des rois", et « des sacrificateurs ». Mais au lieu de prêcher et d'entendre le message de Christ dans sa globalité expliquant les droits et les devoirs d'un véritable sacrificateur ils ne gardent que la partie « a fait de nous des rois », la Bible ne se rapportant pour eux qu'à ces six mots et ils se servent de ce verset pour vivre selon leur chair et leurs ambitions personnelles. C’est pour cela que certains ont tendance à se voir déjà confortablement assis sur des trônes, portant de somptueuses couronnes. Les chrétiens-rois sont comme ces enfants-rois qui se croient tout permis, ne se préoccupant que très peu de leurs devoirs de sacrificateur mais plutôt de la satisfaction de leur égo. Or, Dieu les a aussi établis comme tels. Et quand le chrétien se conduit ainsi, il n'est pas digne d’être appelé disciple. Il encourt à tout moment le jugement de l'Eternel.

Pour connaître les droits et les devoirs d'un sacrificateur envers Dieu et les hommes, il suffit d'étudier le contre-exemple de Hophni et Phinéas, les deux fils du souverain sacrificateur Eli.

« Les fils d’Eli étaient des hommes pervers, ils ne connaissaient point l’Eternel. Et voici quelle était la manière d’agir de ces sacrificateurs à l’égard du peuple. Lorsque quelqu’un offrait un sacrifice, le serviteur du sacrificateur arrivait au moment où l’on faisait cuire la chair. Tenant à la main une fourchette à trois dents, il piquait dans la chaudière, dans le chaudron, dans la marmite, ou dans le pot ; et tout ce que la fourchette amenait, le sacrificateur le prenait pour lui. C’est ainsi qu’ils agissaient à l’égard de tous ceux d’Israël qui venaient là à Silo. Même avant que l’on fasse brûler la graisse, le serviteur du sacrificateur arrivait et disait à celui qui offrait le sacrifice : Donne pour le sacrificateur de la chair à rôtir ; il ne recevra point de toi de chair cuite, c’est de la chair crue qu’il veut. Et si l’homme lui disait : Quand on aura brûlé la graisse, tu prendras ce qui te plaira, le serviteur répondait : Non ! Tu donneras maintenant, sinon je prends de force. Ces jeunes gens se rendaient coupables devant l’Eternel d’un très grand péché, parce qu’ils méprisaient les offrandes de l’Eternel » 1 Samuel 2 :12-17.

Voici une histoire qui pourrait ne pas nous concerner car elle traite de l'ancien temps. On pourrait minimiser l’attitude des fils d’Eli en les qualifiant d’irresponsables et d’immatures, mais aux yeux de Dieu ils commettaient « un grand péché ». Notons que ces sacrificateurs ne connaissaient pas réellement Dieu et cela nous rappelle que l’on peut exercer un ministère et porter un titre honorifique (pasteur, prophète, évangéliste, apôtre, prêtre, révérend…) et n’avoir qu’une vague idée du Dieu que l’on prétend servir.

« Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité » Matthieu 7 : 22-23.

Remarquons aussi que les fils d’Eli sont qualifiés de « pervers », mot issu de l’hébreu « Belya’al » qui signifie indigne, bon à rien, méchant, ruine ou destruction. Ce terme n’est pas sans nous rappeler le nom d’une entité démoniaque évoquée en 2 Corinthiens 6 : 15, nommée Bélial (signifiant « vaurien ») et synonyme de Satan ou encore de l’antichrist.

Le statut de ces deux hommes leur conférait le privilège d’avoir accès à la présence de Dieu et à la connaissance de sa Parole. Ils avaient également la charge de présenter les offrandes et les sacrifices du peuple à Dieu, ce qui était déjà en soi une grâce merveilleuse. Les offrandes étaient une image de l’adoration et les sacrifices, qui servaient entre autres à couvrir les péchés, préfiguraient le sacrifice parfait du Seigneur qui ôte le péché du monde (Jean 1 : 29). C’est dire à quel point ils étaient sacrés aux yeux de Dieu et indispensables pour les israélites. Or, en osant se servir dans le chaudron, la marmite et le pot, les fils d'Eli s’attribuaient les prérogatives destinées à Dieu seul, ils outrepassaient ainsi leurs droits et s’appropriaient les choses saintes pour satisfaire leur propre convoitise.

Ainsi, de manière plus générale, notons que l’on peut se présenter ou se considérer comme enfant de Dieu et être enfant du diable, à l’instar des pharisiens que Jésus avait maintes fois dénoncés (Jean 8 : 44).

« Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher parce qu’il est né de Dieu. C’est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. […] » 1 Jean 3 : 9-10.

On peut porter l’étiquette de « chrétien » et produire de mauvais fruits qui n’apportent que destruction et mort (Jean 10 : 10).

« Ceux qui ont le cœur pervers sont en abomination à l'Éternel, Mais ceux dont la voie est intègre lui sont agréables » Proverbes 11 : 20.

« Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples » Romains 16 : 18.

« Leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu'aux choses de la terre » Philippiens 3 : 19.

Remarquez également que ces hommes exigeaient qu’on leur donne de la chair crue, donc encore saignante (2 Samuel 2 : 15), chose pourtant formellement interdite par la loi.

« Car la vie de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il serve d’expiation pour vos âmes, car c’est par la vie que le sang fait l’expiation. C’est pourquoi j’ai dit aux enfants d’Israël : Personne d’entre vous ne mangera du sang, et l’étranger qui séjournera au milieu de vous ne mangera pas du sang. Si quelqu’un des enfants d’Israël ou des étrangers qui séjournent au milieu d’eux prend à la chasse un animal ou un oiseau qui se mange, il en versera le sang et le couvrira de poussière. Car la vie de toute chair c’est son sang, qui est en elle. C’est pourquoi j’ai dit aux enfants d’Israël : Vous ne mangerez le sang d’aucune chair ; car la vie de toute chair c’est son sang : quiconque en mangera sera retranché » Lévitique 17 : 11-14.

Les sacrificateurs qu’ils étaient ne pouvaient pas ignorer cette loi et pourtant ils l’ont consciemment et volontairement violée. Leur geste montrait par là qu’ils voulaient s’approprier les âmes de ceux qui offraient les sacrifices, l’animal n’étant que la substitution de ces personnes. D’ailleurs, au verset 22 de 1 Samuel 2, on voit qu’ils se livraient à la débauche avec « les femmes qui s’assemblaient à l’entrée de la tente d’assignation », commettant ainsi des actes abominables en présence de l'Éternel. Pensant peut-être que les tentures les séparant de l'arche d'alliance empêchaient Dieu, qui pourtant est omniprésent et omniscient, d'assister à ce triste spectacle. Rebelles, dominateurs, impudiques, profanateurs, ils cumulaient sous leur apparence pieuse, tous les traits de l’antichrist (2 Timothée 3 : 5).

«Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire, savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu. » Actes 15 : 28-29.

« Fuyez l'impudicité. Quelque autre péché qu'un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l'impudicité pèche contre son propre corps. Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu » 1 Corinthiens 6 : 18-20.

Combien de chrétiens méprisent la sacrificature, le service à Dieu et aux autres et se conduisent comme des rois ? Séduits par les titres et les places qu'ils cherchent ou qu'ils occupent déjà dans l’église, ils s’adonnent à la convoitise, à l’impureté et s’accaparent les âmes pour se faire adorer à la place de Dieu. Ils s’imaginent que leur position leur confère le droit de faire ce qu’ils veulent, oubliant que c’est Dieu qui les a établis si toutefois ils ne se sont pas autoproclamés, sans appel ni onction et fruit de l'esprit.

Or, Dieu nous a appelé à faire des nations des disciples, à être des ambassadeurs de son royaume sur terre, et pour certains des bergers censés donner leur vie pour les brebis de Christ, et non comme rois qui s’engraissent avec la viande du troupeau du Seigneur (Jean 10 : 11).

A chaque fois qu’un chrétien privilégie sa volonté, ses intérêts, ses désirs aux plans de Dieu, il souille le temple qu’il est et méprise la grâce du Seigneur et sa propre vie qui doit être offerte en sacrifice à Dieu. Peu ont compris que Jésus n’est pas seulement notre Sauveur mais qu’il est aussi notre Seigneur et que, par conséquent, tout notre être lui appartient. Nous sommes censés lui céder totalement notre vie car il est notre Maître et a une autorité légitime sur toute notre personne.

« Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes » 1 Corinthiens 3 : 17.

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? » 1 Corinthiens 6 : 19.

On aime souvent claironner que « c’est pour la liberté que Christ nous a affranchis » (Galates 5 : 1), mais nous souvenons-nous de ce dont nous avons été affranchis ? Et bien du péché car il est dit que « quiconque se livre au péché est esclave du péché » (Jean 8 : 34). C’est pourquoi, la suite de Galates 5 : 1 précise bien : « seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres ».

Si nous voulons réellement demeurer dans la sanctification, nous devons céder notre liberté au Seigneur.

« Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice ? » Romains 6 : 16.

L’AUTEL SANCTIFIE L’OFFRANDE

« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » Romains 12 : 1.

Qu’on se le dise, le discipolat sans le sacrifice n’a aucun sens. De plus, le culte agréable à Dieu ne consiste pas aux spectacles que l’on peut voir le dimanche dans certaines églises, mais bel et bien au sacrifice de sa vie dans chacun de ses aspects, même les plus insignifiants.

Sous l’ancienne alliance, le sacrifice par excellence était l’holocauste et c’est précisément ce que Dieu attend de nous.

« L'Éternel appela Moïse ; de la tente d'assignation, il lui parla et dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Lorsque quelqu'un d'entre vous fera une offrande à l'Éternel, il offrira du bétail, du gros ou du menu bétail. Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut ; il l'offrira à l'entrée de la tente d'assignation, devant l'Éternel, pour obtenir sa faveur. Il posera sa main sur la tête de l'holocauste, qui sera agréé de l'Éternel, pour lui servir d'expiation. Il égorgera le veau devant l'Éternel ; et les sacrificateurs, fils d'Aaron, offriront le sang, et le répandront tout autour sur l'autel qui est à l'entrée de la tente d'assignation. Il dépouillera l'holocauste, et le coupera par morceaux. Les fils du sacrificateur Aaron mettront du feu sur l'autel, et arrangeront du bois sur le feu. Les sacrificateurs, fils d'Aaron, poseront les morceaux, la tête et la graisse, sur le bois mis au feu sur l'autel. Il lavera avec de l'eau les entrailles et les jambes ; et le sacrificateur brûlera le tout sur l'autel. C'est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel » Lévitique 1 : 1-9.

Quelles étaient les caractéristiques de l’holocauste ? Il fallait qu’il soit :

- Sans défaut, image de la sainteté (Ephésiens 5 : 27).

- Égorgé, afin que le sang coule. Or, nous savons que le sang contient l’âme, le « moi » qui doit mourir afin de pouvoir vivre par l’Esprit (1 Pierre 3 : 18).

- Dépouillé, symbolisant le dépouillement du vieil homme, de la nature adamique (Colossiens 3 : 9).

- Coupé en morceaux, ce qui nécessite bien évidemment l’utilisation d’un objet tranchant, image de l’épée de la Parole de Dieu qui marque la séparation nécessaire entre l’âme et l’esprit (Hébreux 4 : 12).

- Les entrailles et les pieds lavés dans l’eau, sont l’image de la purification du cœur et de notre zèle pour la Parole de Dieu (Ezéchiel 36 : 25, Hébreux 10 : 22).

Il y a également un autre élément qu’il faut prendre en considération, c’est le fait que l’holocauste était le seul sacrifice qui devait être entièrement consumé sur le feu de l’autel, préfiguration d’une consécration totale. De nos jours, beaucoup de chrétiens ne sont que des sacrifices partiels car ils n’ont pas entièrement donné leur coeur au Seigneur. Or, le don complet de soi passe forcément par cette acceptation de la mort à soi-même pour plaire premièrement à Dieu et ensuite pour être une bénédiction pour les autres. Certains se demanderont pourquoi l’autel, ou plus précisément la croix, est si incontournable pour être agréable à Dieu. Parce que selon Matthieu 23 :19 c’est « l’autel qui sanctifie l’offrande ».

« Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive » Matthieu 16 : 24.

« Ceux qui sont à Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » Galates 5 : 24.

Cela signifie que toute personne qui refuse d’être un holocauste ne pourra jamais être totalement sanctifiée. Pour cela, il faut se donner intégralement au Seigneur sur l’autel pour laisser ce feu dévorant qu’il est nous purifier en profondeur (Hébreux 12 : 29).

Certes, il n’est pas agréable d’être consumé par le feu, pas plus que d’être cloué sur une croix. Il y a cependant deux choses fondamentales qu’il faut que nous sachions pour ne pas être tentés de fuir au milieu de ce processus de purification.

La première, c’est que ce contact avec le feu sera désagréable tant que la chair, sur laquelle le péché a une influence, sera en vie.

« Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ. Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice » Romains 6 : 11-13.

Lorsque toute la chair sera consumée, et que les scories, les imperfections auront disparus il ne restera plus que du feu, il y aura enfin de la place pour l’Esprit et la gloire de Dieu pourra se manifester pleinement.

« L'aspect de la gloire de l'Éternel était comme un feu dévorant sur le sommet de la montagne, aux yeux des enfants d'Israël » Exode 24 : 17.

La deuxième, c’est que la victime, sous le coup de la souffrance, se sent totalement seule et abandonnée sur l’autel. Pourtant, lorsque le feu l’embrase, c’est comme si Dieu (le feu dévorant) l’enlaçait, l’embrassait pour la purifier en profondeur et à ce moment précis Dieu n’aura jamais été aussi présent puisque la victime et le feu ne font plus qu’un. Oui, le Seigneur veut que nous ayons la même nature que lui, c’est pourquoi il est écrit qu’ « il fait de ses anges des vents, et de ses serviteurs une flamme de feu » (Psaumes 104 : 4 ; Hébreux 1 : 7). Que ceux qui sont dans la fournaise de l’épreuve et du brisement prennent courage, Dieu est vraiment de votre coté et œuvre à votre perfectionnement.

En Lévitique 6 : 1-2, il nous est donné une autre précision très importante : « L’Eternel parla à Moïse et dit : Donne cet ordre à Aaron et à ses fils, et dis : Voici la loi de l’holocauste. L’holocauste restera sur le foyer toute la nuit jusqu’au matin, et le feu brûlera sur l’autel ».

L’holocauste devait brûler sur l’autel durant toute la nuit. En Romains 13 : 12 il est dit ceci : « La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière ». Nous vivons dans un monde de ténèbres, la nuit est effectivement avancée et c’est bien parce qu’il fait nuit qu’il faut que nous allions sur l’autel et y rester jusqu’à ce que Christ, l’étoile du matin, se lève (Apocalypse 22 : 16). Nous serons ainsi trouvés purs et sanctifiés par le Seigneur et nous aurons alors rempli fidèlement notre devoir d’éclairer le monde.

De nos jours, les enfants de Dieu aspirent à la facilité, ils ont perdu le goût de l’effort ; ils s’attendent à ce que tout leur tombe du ciel en claquant simplement des doigts. Ils espèrent remporter la course qui mène à la vie éternelle, sans courir, sans s’imposer l’hygiène de vie, la discipline et l’entraînement de tout athlète digne de ce nom. De même, ils pensent gagner la guerre contre l’ennemi, le péché et la chair sans combattre. Quelle erreur !

« Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible » 1 Corinthiens 9 : 24-25.

«Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché » Hébreux 12 : 4.

Comprenons que ce dont le monde a besoin c’est de sacrificateurs ; les rois ne manquent pas et ils n’ont aucun scrupule à opprimer et écraser les plus faibles.

« Jésus les appela, et leur dit : Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent. Il n'en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous. Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs » Marc 10 : 42-45.

La création attend la révélation des fils et filles de Dieu, des véritables disciples qui suivent l’exemple du Maître. Il a mis le comble de son amour en s’offrant lui-même en sacrifice pour notre délivrance (Romains 8 : 20-22). C’est ce à quoi nous sommes tous appelés : renoncer à nous-mêmes par amour pour Dieu et notre prochain.

« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande » Jean 15 : 13-14.

Dieu cherche depuis toujours des sacrificateurs dont le cœur est disposé à intercéder et à servir, à porter les fardeaux de ceux qui sont chargés, à consoler les cœurs brisés, à redresser les roseaux cassés, à fortifier les âmes découragées, à venir en aide aux démunis, à visiter les prisonniers, à prier pour les malades et les possédés, à annoncer l’évangile de paix et à présenter Christ au monde et guider les hommes vers le chemin de l’éternité.

Si nous sommes trouvés fidèles dans ces choses élémentaires mais essentielles, nous aurons alors largement mérité d’être couronnés rois. Souvenons-nous que dans le royaume de Dieu, il n’y a pas de gloire sans la croix.

* Cf. Dokimos 11 « La véritable adoration ». La sentinelle : « Le New Age, la Religion de l’homme impie ».

** Cf. Dokimos 15 « La femme ». La sentinelle : « Le petit prince a dit ».

SOURCE: Rhéma-Les Dokimos n°17

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