Les Dokimos



Homoséxualité : du tabou au « coming out »

Longtemps considérée comme taboue et vécue dans la clandestinité, l’homosexualité est progressivement sortie de l’ombre du placard pour s’afficher au grand jour. C’est du moins le cas chez la plupart des nations occidentales. En effet, sous l’impulsion des médias et des associations gay et lesbiennes, les mentalités et les mœurs ont évolué. Cela a permis à la communauté homosexuelle de s’assumer, de s’affirmer et aussi et surtout de militer pour obtenir les mêmes droits que les couples hétérosexuels.


Ainsi, de plus en plus de pays ont adopté des lois permettant aux personnes de même sexe de se marier et d’adopter des enfants. Mais nous allons voir que cette tolérance n’est pas une spécificité contemporaine. Les avis sur la question demeurent partagés, il y a ceux qui sont pour, ceux qui sont contre, ceux qui sont indifférents et puis il y a les chrétiens. Comment se positionner sur ce sujet délicat ? Quelle attitude adopter ? Entre compromis, haine et amour, le cœur de beaucoup balance.


UNE PRATIQUE AUSSI VIEILLE QUE LE MONDE


Cela n’est un secret pour personne, les comportements homosexuels ne datent pas d’aujourd’hui, ils sont presqu’aussi vieux que le monde comme en témoigne le fameux récit de Sodome et Gomorrhe (Genèse 13).


En partant du principe que l’homme descend du singe, et qu’il est par conséquent un animal (presque) comme les autres, certains avancent l’hypothèse que l’homosexualité est naturelle, donc normale, car elle a toujours eu lieu dans le règne animal. En effet, on suppose qu’au cours de la préhistoire, le mammifère humain vivait en petits groupes dirigés par un mâle dominant qui s’accaparait toutes les femelles ; ou autre variante, que les femelles choisissaient le mâle le plus robuste capable de les protéger avec leur progéniture. Résultat : un certain nombre d’individus restaient sur le carreau et étaient obligés de se satisfaire seuls ou alors entre eux.


On cite souvent la Grèce antique comme lieu de l’âge d’or de l’homosexualité. Mais attention, il était question d’homosexualité masculine et non féminine. A cette époque-là, la vie de la femme et sa sexualité était bien encadrée, son rôle se limitait aux soins domestiques et à la maternité. Les hommes, eux, s’étaient octroyé le privilège d’avoir des rapports sexuels avec les deux genres mais toujours de manière très codifiée. En effet, la pédérastie (du grec, « paid » : enfant et « erastès » : amant) était considérée comme un rite initiatique de passage à l’âge adulte. Il était courant qu’un homme mûr prenne sous sa responsabilité un jeune garçon et le prépare à l’émancipation notamment en ayant des rapports sexuels avec lui. Il est d’ailleurs de notoriété publique que les philosophes Platon et Socrate, avaient eux, comme bien d’autres, une nette préférence pour les jeunes garçons.


On pouvait observer à peu près les mêmes mœurs dans la Rome antique. Notons cependant que l’homosexualité était valorisée pour le dominant, le passif ne pouvait être (en théorie) qu’un subordonné (esclaves, et tout individu, y compris enfant, n’ayant pas la citoyenneté romaine). Le philosophe Sénèque résumait les choses ainsi : « la passivité sexuelle chez un homme libre est un crime, chez un esclave, une obligation, chez l'affranchi, un service ».Toujours est-il que deux hommes pouvaient s’unir officiellement. D’ailleurs, l’empereur Néron épousa son esclave nommé Sporus. Quant à Jules-César, il comptait parmi ses amants aussi bien Nicomède, roi de Bithynie, que la fameuse Cléopâtre. Rien d’étonnant en somme pour une personne qui se faisait appeler « femme pour tout homme, et homme pour toute femme ».


C’est lors des prémices de l’ère chrétienne que l’homosexualité fut qualifiée de crime contre la dignité humaine ou de crime contre nature, et ce, notamment sous l’influence de Saint-Augustin (354-430). Les empereurs romains qui succédèrent à Constantin (272-337), tels que Théodose (379-395) ou encore Justinien (527-565) promulguèrent d’ailleurs des lois qui condamnaient au bûcher toute personne se livrant aux pratiques homosexuelles. Au début du Moyen âge, l’Eglise catholique fermait les yeux sur l’homosexualité, étant elle-même concernée puisque des moines ouvertement homosexuels continuaient à faire partie du clergé au vu et au su de tous.


La répression contre les « sodomites » débuta véritablement avec la lutte contre les hérétiques aux alentours de 1100. A cette époque les homosexuels s’exposaient à la castration à la première condamnation, à l’amputation d’un membre à la deuxième condamnation et enfin au bûcher ou à la potence à la troisième condamnation.


A la Renaissance, l’Europe redécouvrit les œuvres de l’Antiquité grecque, ce qui permit le retour d’une relative tolérance à l’égard des homosexuels, plus particulièrement dans les milieux culturels et artistiques. D’ailleurs, Michel-Ange y contribua largement au travers de ses sculptures d’hommes nus qui ventaient la beauté du mâle.


Nous l’aurons compris, il y a une alternance de périodes d’acceptation et de rejet de l’homosexualité au travers de l’Histoire. Cela est aussi vrai pour le cas de l’Europe, sur lequel nous nous sommes focalisés, que pour l’ensemble de la planète. Il était important de le préciser car certaines idées reçues qualifient l’homosexualité de vice propre à l’homme blanc, héritier de la culture grecque et romaine. Or ce n’est nullement une spécificité européenne. A tire d’exemple on peut citer les Mayas qui considéraient l’homosexualité préférable aux relations sexuelles avant le mariage. Ces derniers s’adonnaient à l’homosexualité lors de leurs festivités tout en condamnant à mort ceux qui se livraient à la sodomie ! Des comportements similaires ont été observés par les colons européens dans certaines ethnies africaines (Cameroun, Zambie…) lors de cérémonies rituelles, pratiques qui vraisemblablement perdurent encore de nos jours.


Remarquez qu’on se focalise à chaque fois sur la sexualité masculine et que les réactions de rejet face à ce type de relation se basent sur une certaine perception de la virilité. C’est pourquoi, pendant longtemps on ne faisait que peu de cas de ce qui pouvait se passer entre femmes, considérées de toute façon comme inférieures.


UNE TENDANCE A L’ACCEPTATION


L’homosexualité n’est pas un phénomène récent ni marginal. Les statistiques estiment que les homosexuels constituent environ 10% de la population mais il est fort probable qu’ils soient plus nombreux.


Actuellement, la tendance est à l’acceptation. Cela est confirmé par le fait que l’homosexualité est valorisée par les médias et placée, au nom de l’égalité, sur le même plan que l’hétérosexualité. Ainsi, toute nouvelle série télévisée qui se respecte, se doit d’avoir un personnage gay, tout cela pour refléter au mieux l’évolution de la société. De plus, les stars de ce monde (Madonna, Mylène Farmer, Lady Gaga, George Michael, Elton John, Ricky Martin…) cultivent leur ambigüité sexuelle. C’est presque devenu l’élément indispensable au succès. Aujourd’hui l’homosexualité et la bissexualité sont associées à l’ouverture d’esprit, à la mode, à la jeunesse, à la fête, au bon goût, en un mot c’est « in ».


Ainsi, toute jeune femme « branchée » a forcément un ami et confident homo toujours dispo pour faire du shopping et s’échanger astuces et conseils pour séduire les garçons… Et puisque les élites sortent du placard, pour quoi pas les autres ? Désormais, il n’est pas rare de rencontrer des couples qui divorcent car l’un des conjoints a décidé d’assumer son penchant. Même dans les cours de récréation on peut entendre des collégiens, à peine sortis de l’école primaire, se déclarer ouvertement « homo » ou « bi ». Cette évolution des mœurs a poussé un nombre croissant de pays à légaliser l’union entre personnes de même sexe (partenariat civil ou mariage). Et tout naturellement, la plupart des pays ayant autorisé le mariage homosexuel ont aussi autorisé l’adoption.


Bien entendu, il est question d’une tendance qui, pour l’heure, ne reflète pas une réalité générale qui est malheureusement également faite de beaucoup de rejet et de violence.


L’HOMOPHOBIE


Le dictionnaire définit l’homophobie comme le rejet de l’homosexualité, une hostilité systématique à l’égard des homosexuels. Le site homophobie.org ajoute ceci : « toutes les attitudes négatives pouvant mener au rejet et à la discrimination, directe ou indirecte, envers les gais, les lesbiennes, les personnes bisexuelles, transsexuelles et transgenres, ou a l’égard de toute personne dont le comportement et l’apparence ne se conforme pas aux stéréotypes de la masculinité et de la féminité ». Ce même site qualifie d’acte homophobe : « une manifestation négative envers les personnes visées par la description de l’homophobie, quelle que soit la forme ou le niveau de gravité : un geste, une parole, un écrit, un signe, un propos, une illustration, une violence physique ou verbale, etc. Certains actes homophobes peuvent être des actes criminels ».


Il est clair qu’il n’est pas toujours facile d’être homosexuel de nos jours. Souvent victimes d’insultes, de menaces, d’harcèlement, et de violences physiques, beaucoup de gays et de lesbiennes vivent très mal leur situation. Etrangement, malgré l’évolution des mœurs, les études montrent une augmentation des violences à l’égard des homosexuels en France (+42% en 2010) et dans le monde entier. Ainsi, on ne manque malheureusement pas de faits divers pour illustrer ce phénomène. Brûlés vifs, torturés, violés, tués (même en France), condamnés à mort par pendaison et décapitation dans certains pays musulmans. Ce déferlement de rejet et de haine provoque bien entendu un mal être pouvant mener jusqu’au suicide. En effet, une étude montre que les homosexuels ont 13 fois plus de risques de faire une tentative de suicide que les hétérosexuels.


LE POINT DE VUE BIBLIQUE


La Bible est très claire sur ce sujet : « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination » (Lévitique 18 :22). Nous n’allons pas nous voiler la face, il est vrai que la loi mosaïque prévoyait la mort pour ce péché qui est qualifié d’abomination (Lévitique 20 :13) du fait de son caractère contre nature, c'est-à-dire contre l’ordre parfait établi par Dieu.


« C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes : car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement » Romains 1 :26-27.


Oui, l’homosexualité est contre nature, il n’y a pas besoin d’être un grand érudit pour se rendre compte que l’homme et la femme sont faits pour aller ensemble. Dieu a béni le mariage entre un homme et une femme, la preuve en est que cette union a pour fruit la vie. L’homosexualité est une conséquence de la chute d’Adam et Eve. En effet, ces derniers ont été divisés à cause de leur désobéissance, et leur division a provoqué la destruction de la cellule familiale. Le lobby gay a beau affirmer que des couples homos sont en mesure de fonder une famille équilibrée, cela ne reste pas moins une aberration. Un enfant a été conçu grâce à un homme et une femme, et ne sera épanoui que dans une structure familiale normale incluant un père et une mère. Or quelle attitude devons-nous adopter à la lumière de ces constats ?


On distingue deux types de comportements parmi les chrétiens: l’un violent et l’autre complaisant.


Les violents ont oublié que nous sommes tous des pécheurs sauvés par la grâce de Dieu et que de manière générale tous les péchés sans exception mènent à la mort (Romains 6 :22-23). Que celui qui n’a jamais péché jette donc la première (Jean 8 :4-11) ! Ainsi, le seul qui est en mesure de condamner et de châtier c’est le Seigneur seul. Malheureusement, trop de chrétiens oublient d’où Dieu les a sortis et agissent comme s’ils avaient toujours été saints et se montrent incapables d’user envers leurs semblables de la même miséricorde dont ils ont bénéficié de la part de Dieu.


« Allez et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler les justes, mais des pécheurs » Jean 9 :13.


Beaucoup d’homosexuels affirment ne pas avoir choisi leur état et en souffrent énormément. Imaginez que l’un d’entre eux rentre dans l’une de nos églises et qu’il entende que des propos méchants et moqueurs au lieu de trouver de l’aide et du soutien. Dieu ne manquera pas de nous demander des comptes car nous sommes censés gagner des âmes et non les rejeter.


La deuxième catégorie de chrétiens se montre complaisante. Ainsi, il existe des associations, telles que « David et Jonathan », qui revendiquent à la fois leur christianisme et leur homosexualité. Pire encore, des prêtres catholiques, anglicans et des pasteurs protestants sont même allés jusqu’à bénir des mariages entre personnes de même sexe. On a beau chercher et scruter la Bible dans tous les sens, on ne voit pas quel passage des Ecritures leur a permis d’arriver à la conclusion que de telles unions pouvaient être célébrées. Ces derniers prennent pour prétexte le fait que Dieu soit amour pour justifier leur folie. Or l’amour de Dieu a pour but de sauver l’homme de son péché et non à le conforter dans son vice. Un ministre de Dieu réellement animé par l’amour du Seigneur doit inviter à la repentance et non encourager la débauche. La Bible est claire, les homosexuels, au même titre que tous ceux qui pratiquent le péché, n’hériteront pas le royaume des cieux (1 Corinthiens 6 :10). Dieu aime le pécheur, c’est pourquoi Jésus est mort pour nous sauver, mais il hait le péché. Dieu aime les homosexuels mais il hait l’homosexualité. Ainsi, ces prétendus pasteurs qui bénissent des unions entre homos auront aussi des comptes à rendre à Dieu pour leur compromis et leur mépris criant des saints commandements.


L’homosexualité est une œuvre de la chair parmi d’autres et non une fatalité. A nous chrétiens de présenter aux homosexuels, avec douceur, amour et respect, le Seigneur Jésus qui a le pouvoir de les délivrer.


Méditations conseillées : Genèse 3 :16 ; Lévitique 18 ; Romains 1 :24-27 ; Romains 2 ; 1 Corinthiens 6 :10 ; Marc 8 :38.


SOURCE: Les Dokimos n°19.


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4 commentaires
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4 commentaires

  • Cynthia10   
    28 Septembre 2012 20:53

    Très bon article.
    Quand je discute avec des homosexuelles ou même que l'on fait un débat sur ce sujet, je dis toujours que je suis contre "l'homosexualité" pas contre les homosexuels. Si demain, l'un d'entre eux est dans la boue, je l'aiderais à se relever, ce n'est pas pour autant que j'accepte cela. Malheureusement, aujourd'hui, j'ai constaté que les gens aimaient s'énerver dès que tu n'étais pas d'accord avec eux, et font un gros amalgame entre le fait qu'ils soient "homosexuels" et leur identité, leur personne. Ils disent tout de suite que "oui, cela veut dire que je ne mérite pas d'exister, c'est cela?" Pff cela n'a rien à voir!!! Cela me fait énormément de mal de voir les personnes dirent "oui, il faut que je me trouve sexuellement, après tout on sait jamais..." cela pousse les gens à être dépravés, c'est hallucinant!! A faire des "expériences" en tout genre car c'est "fun", "tout le monde fait sa"... C'est abominable, c'est la fin encore ce n'est que le début...

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  • Matthou Ben Yeshoua   
    29 Septembre 2012 06:45

    Merci beaucoup vraiment parce que justement je viens de faire ma rentrée et il se trouve qu'il y a une lesbienne dans ma classe. Elle s'habille comme un garçon et les cheveux courts. La première fois que je l'ai vu, sincèrement, j'ai eu un mélange de 4 sentiments : du dégoût, du mépris, de la moquerie (pcq une fille qui porte des vêtements de gars c'est vraiment ridicule) et de la tristesse.

    Déjà 3 semaines ont passé depuis la rentrée et j'ai appris à connaître cette fille. Je ne lui parle pas vraiment, mais étant dans la même classe... Donc j'ai appris à vivre avec elle et le seul sentiment qui me reste la concernant, c'est de la tristesse. De la tristesse pcq c'est clair qu'elle vie ne sachant pas qui elle est (une fille ? Un garçon ?) et en plus, vivant dans cette société qui la conforte dans cette attitude, elle doit être encore plus déboussolée (croyant que le mal est bien et que le bien est mal).

    Je ne savais pas quelle attitude adopter face à elle et son abomination, surtout que je la voit presque tous les jours embrasser sa lesbienne et tout... C'est vraiment dégoûtant.
    Et par exemple quand je lui parle ou quand on interagit ensemble en classe, on peut rire ensemble mais après, c'est compliqué pr moi pcq ma conscience me reproche de la voir tous les jours pratiquant une abomination, de ne rien lui dire et en plus de rire avec.

    Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire..

    (dsl mon texte part dans tous les sens pcq j'écris avec mon phone et c'est un peu plus compliqué)

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    • lesdokimos   
      29 Septembre 2012 07:12

      Et si vous commenciez par lui offrir une bible et notre numéro spécial évangélisation, et lui demander ensuite ce qu'elle en pense ? Cela fera une occasion d'introduire une discussion sur la foi en douceur. Le numéro spécial évangélisation est en libre téléchargement sur ce site, sinon vous pouvez nous contacter par mail à contact@lesdokimos.org pour qu'on vous adresse la version papier.
      Commencez par lui parler du Seigneur, il est fort probable que si elle accepte de vous écouter, qu'elle vous interroge elle-même sur le point de vue biblique sur sa situation et à ce moment là il faudra lui parler avec respect et amour.

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  • Grégory Yosef Ben Yeshoua   
    9 Novembre 2012 11:03

    Le péché s'agrandit de jour en jour. Rejetons l'homosexualité, n'ayons pas part à leurs pratiques mais ayons compassion de ses gens... comme le Seigneur a eu compassion de nous, lorsqu'Il nous a sorti. En effet, on peut voir que le péché est de plus en plus banalisé même dans les pays, les états dits civilisés -> la laïcité : la confusion. Seigneur, viens , viens nous chercher... Que le Nom du Seigneur soit béni...

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