« Il n'y a de salut en aucun autre ; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » Actes 4:12. Là où le dictionnaire définit le nom comme un « mot servant à désigner, à nommer une catégorie d'êtres ou de choses, à la distinguer d'autres catégories », dans la pensée biblique il révèlera plutôt des réalités intrinsèques plus profondes sur la personne qui le porte. Par sa portée prophétique, le nom s’inscrit dans un dessein arrêté de toute éternité par le Créateur, auquel la réalité est appelée à se calquer. Le nom exprimera un plan, un désir, une vocation, un mandat assigné par le Tout-Puissant, comparable à un programme ADN.
UN NOM NOUVEAU
Le mot « nom » en hébreu se dit « Shem », extrait de Sem, fils de Noé, de qui sont issus les « Shémites » ou « Sémites », peuple dont le nom signifie « les porteurs du nom de l'Éternel ». Notons aussi que dans le service du temple, une huile parfumée, « shement » en hébreu, était utilisée. Le nom ne se réduit donc pas à un identifiant extérieur mais touche à l’essence, la fragrance, la personnalité cachée, définissant celui qui le porte.
« Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche ; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. Il dit : Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit : Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni. Il lui dit : Quel est ton nom ? Et il répondit : Jacob. Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël ; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur » Genèse 32 : 25-28.
Après cette rencontre, pour le moins étrange, avec un mystérieux personnage qui s’avérera être Dieu, Jacob lutta durant une nuit entière. Frappé à l’emboîture de la hanche, il se fit appeler d’un nom nouveau par l’homme avec lequel il livra cette joute. Symbole de sa vigueur et de son orgueil brisé, il gardera jusqu'à son dernier jour les stigmates de cette rencontre qui bouleversa à jamais le cours de sa vie. Toutefois, une nouvelle nature lui fut conférée. De « supplanteur », il devint « Israël » qui veut dire : « vainqueur pour ou avec Dieu », signe qui attestait que l’Eternel avait fait de lui un homme renouvelé.
Une analogie transparaît à la lumière de cette histoire. En effet, les projets formés par le Seigneur ne peuvent, et ne pourront, trouver de parfait accomplissement dans nos vies tant que nous n'aurons pas, au préalable, cédé notre volonté. Si cette vérité n’est pas assimilée, nous lutterons avec acharnement pendant des années sans reconnaître que nous avons en face de nous le Souverain Berger qui désire nous conduire dans de verts pâturages. C’est par amour que Jacob a été frappé à la hanche, afin qu’il apprenne à s’appuyer sur le Seigneur et non sur ses propres capacités corrompues par le péché.
« Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance » Jérémie 29 : 11.
Dieu connaît les desseins arrêtés pour nos vies car c'est lui qui les a formés. Pour qu'ils s'accomplissent, nous sommes appelés à nous aligner sur sa Parole.
C’EST MOI QUI TE NOMME
Une autre pensée transparaît dans la vision biblique.
« Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre » Genèse 1: 26.
Un fondement de l’ordre établi par Dieu nous est rapporté dans ce passage, l’un des traits de ressemblance entre Dieu et l’homme c’est la capacité de dominer.
« L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme » Genèse 2 :19.
Nommer c’est prendre une ascendance sur la chose ou la personne nommée. Ainsi, lorsque des parents nomment leurs enfants, ils manifestent leur autorité sur eux. En nommant la création, l’homme exerce le mandat que le Seigneur lui a octroyé. Spectateur silencieux, l’Éternel Dieu marque par sa présence son approbation à l’autorité manifestée par l’homme. La création ainsi nommée fut donc assujettie à notre ancêtre Adam.
Rappelons-nous également de l'histoire de la tour de Babel, lorsque d’un commun accord les hommes se liguèrent avec l’ambition de se faire un nom.
« Ils dirent encore : Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. L'Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et l'Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté » Genèse 11 : 4-6.
En effet, derrière le désir de se faire un nom, l’homme manifestait la rébellion dans son essence car il voulait s’affranchir de l’autorité de son Créateur. Et cette rébellion provoqua par conséquent le jugement de Dieu. Bien des siècles plus tard, les choses n’ont guère évolué de ce coté-là. La gangrène qui ronge nos sociétés modernes est ce souci récurrent de l’homme à vouloir se faire un nom et pour cela, il est capable du pire. Or chercher à se faire un nom c’est s’absoudre de la pensée divine, c'est désirer exister de son propre chef. Cette façon de faire n’est pas sans nous rappeler la chute de Satan.
« Tu disais en ton cœur: Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, A l'extrémité du septentrion; Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très Haut » Esaïe 14 : 13.
« Je serai semblable au Très-Haut », par cette parole, Lucifer, séduit par ses attributs, pensait pouvoir exister par lui-même, se faisant ainsi maître de ce qu’il croyait être en son pouvoir. Ne réalisant pas que la divinité n’est pas une fonction mais une nature, il chuta entraînant avec lui un tiers des anges (Apocalypse 12 :4). Aujourd'hui, il use de cette même séduction pour attirer des âmes en enfer.
UN NOM AU-DESSUS DE TOUT NOM
Yeshoua est la contraction de « Yé », racine du nom de l’Éternel et de « Shoua », du verbe « Ocheya » qui signifie « secours, délivrance, salut, victoire, triomphe, aide, assistance, sauvetage, affranchissement, bonheur ou être heureux ».
En ce nom, Dieu s’est pleinement et parfaitement révélé. Et nous comprenons dès lors qu’il n’y a de salut en aucun autre nom. La fragrance de Dieu s’exhale en la personne de Jésus-Christ, celui qui est mort pour nos péchés et ressuscité pour notre rédemption (Colossiens 1 : 12-14).
Aucun autre nom ne peut y être associé ou mis en opposition : « La justice et l'équité sont la base de ton trône. La bonté et la fidélité sont devant ta face » (Psaumes 89 : 14).
« Car tu soutiens mon droit et ma cause, Tu sièges sur ton trône en juste juge » Psaumes 9 : 5.
« En juste juge », l’Éternel Dieu ne pouvait donner la suprématie dans ce monde au nom de Jésus-Christ d’une manière despotique ou arbitraire.
« Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin » 1 Jean 5 : 9.
« Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit : Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux » Luc 4 : 5-6.
Après sa chute, Adam perdit l’autorité que Dieu lui avait donnée au profit du serpent ancien qui s’était légalement approprié cette position sur la terre. Déchu de son autorité, Adam s'est retrouvé dominé et soumis au péché.
« J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole » Jean 17 : 6.
Pour sauver les descendants d’Adam de leur condition de disgrâce, Dieu envoya son fils afin de faire connaître au monde son nom. En effet, l’œuvre de rédemption était dans la personne de Christ. Réconciliés par la croix, nous sommes de nouveau admis dans le sein du Véritable. Le nom de Jésus-Christ est le sceau du plan divin et le sillon creusé par Dieu pour ramener l’humanité auprès de son cœur.
« Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » Colossiens 2 : 9.
La véritable connaissance passe par la révélation du nom de Jésus-Christ en qui habite la plénitude de la personne de Yahvé. La quintessence de Dieu a trouvé son expression en Jésus.
UN NOM REÇU
« C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » Philippiens 2 : 9-11.
Pour éprouver l’autorité de ce nom, il a dû y avoir une confrontation, une mise à l’épreuve. La victoire de la croix a permis à Jésus-Christ homme, de manifester cette suprématie sur la puissance des ténèbres. Aucun autre nom ne peut être source de salut car aucun autre que lui n’a pu confronter le péché et le diable avec une obéissance et une sainteté parfaites. Sa mort et sa résurrection sont le sceau de ce triomphe. Cette victoire est éternelle ! Cette lutte n’avait pas pour objet d’attester son autorité, car Jésus est Dieu ! Elle n’avait qu’une vocation : rétablir l’homme dans la position dont il a été destitué à cause du péché.
« Il a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l'a détruit en le clouant à la croix ; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix » Colossiens 2 : 14-15.
Avant d’affirmer la puissance de l’œuvre accomplie, ce passage nous appelle à considérer notre nouvelle condition vis-à-vis de Dieu. Un acte légal juridique avait voué l’humanité toute entière à une condamnation éternelle. Séparés de Dieu, nous étions destinés à l’enfer sans recours possible.
« Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres... Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés […] » Ephésiens 2 : 3-4.
La Parole nous révèle le profond désir de Dieu de dévoiler sa nature, sa miséricorde et son amour contenus dans le nom de Jésus. La pleine et parfaite révélation de ce nom nous a été apportée à la croix où l’amour de Dieu s’est exprimé par sa patience lorsqu'il a supporté le mépris ; sa bonté car il a été blessé pour nos péchés ; son humilité car il n’a pas cherché son propre intérêt. Un acte désintéressé, animé d’une seule ambition : sauver sa création perdue. Il n’a pas dit un mot. Il n’a rien revendiqué.
Frappé par sa propre créature qu’il est venu sauver, il aura pour ultime parole : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font [...]» (Luc 23 : 34).
« Car il a été crucifié à cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu; nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu pour agir envers vous » 2 Corinthiens 13 : 4.
UN NOUVEAU MANDAT
« Devenu d'autant supérieur aux anges qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur » Hébreux 1 : 4.
L’homme né de Dieu selon Jean 1:12, est devenu cohéritier de ce nom et peut donc jouir de l’autorité qui y est rattachée, mais aussi bénéficier d'une nouvelle nature. Par celle-ci, l’homme est affranchi du péché et racheté de la vaine manière de vivre héritée de ses pères (1 Pierre 1 : 18). Il occupe désormais, en Jésus-Christ, la position la plus élevée : « il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ » (Ephésiens 2: 6).
Jésus-Christ est assis à la droite de Dieu selon les Écritures. Cette position symbolise l’autorité, la gouvernance. En Christ, nous devenons participants de cette autorité que nous sommes appelés à exercer dans ce monde de ténèbres. On peut alors mieux comprendre le désarroi qu’exprime Dieu lorsqu'il dit : « Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, Je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce ; Puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, J'oublierai aussi tes enfants » (Osée 4 : 6).
Désarroi et dépit face à cette œuvre accomplie dont la parfaite appropriation n’a, pour beaucoup, pas été réalisée. La révélation contenue dans le nom de Jésus est indispensable aux chrétiens afin qu’ils marchent dans ce renouveau lié à leur position, et non en conformité avec le siècle présent. Le règne de Dieu que nous sommes exhortés à invoquer passe par le nom Jésus.
L’Église, épouse de L’Agneau, est associée à ce nom et jouit d’un statut diplomatique. Par sa présence sur la terre, elle est appelée à manifester et à représenter le royaume de son bien-aimé.
« Nous faisons donc les fonctions d'ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » 2 Corinthiens 5:20.
Vous rendez-vous compte ?
Il y a un nom par lequel les aveugles voient.
Il y a un nom par lequel les lépreux sont purs.
Il y a un nom devant lequel tout genou fléchit dans les cieux et sur la terre.
Il y a un nom par lequel le ciel et la terre se rencontrent.
Un seul et unique nom par lequel le commencement et la fin de toutes choses trouvent leur accomplissement.
Précieux joyau, indéfectible appui, le nom de Jésus-Christ est un trésor pour celui qui se confie en lui.
Ne cessons pas d’invoquer son nom et de prendre appui sur lui.
Yohan ¶
20 Avril 2013 09:33Amen ! C'est le Nom le plus magnifique ! D'ailleurs a ce sujet j'aimerais savoir quelle est la traduction la plus fidèle entre Yehoshua et Yeshua ? Quoiqu'il en soit que son Nom soit sanctifiés !!!
Répondrelesdokimos ¶
20 Avril 2013 10:41Le nom original en hébreu s'écrit Yehowshuwa donc dans les 2 exemples que vous donnez on est tout de même loin de l'orthographe initiale. Mais au fond peu importe de la traduction qu'on en fait, si on veut analyser ce nom il faut se référer directement aux graphèmes hébreux qui le composent.
RépondreYohan ¶
20 Avril 2013 11:09Ok merci
RépondreGrégory Joseph Le Béréen ¶
21 Avril 2013 09:09Yehoshua est le nom en hébreu, d'ou le nom du livre de Josué.
RépondreEt Yeshoua (Yeshua) est la translittération de Yehoshua en araméen, car la langue parlée au temps de Jésus était l'araméen (la judée était rattaché à la syrie = Aram).
Par conséquent, Yeshoua, Yeshua, Yehoshua, Jésus, Yesu, Yasu, sont valables. Soyez tous bénis
Yohan ¶
21 Avril 2013 13:08Merci pour ses explications, je comprend mieux maintenant.
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