Lorsque le Seigneur parlait au peuple d’Israël, il leur rappelait qu’il les avait fait sortir d’Egypte, de la maison de servitude. Dieu avait envoyé Moise pour les délivrer car il avait entendu leur cri (Exode 3 :7). Le Seigneur leur répétait les mêmes choses, car ils les avaient tout simplement oubliées.
Le peuple d’Israël avait pour devoir de transmettre la loi de Dieu de génération en génération : « Ce que nous avons entendu, ce que nous savons, Ce que nos pères nous ont raconté, Nous ne le cacherons point à leurs enfants; Nous dirons à la génération future les louanges de l'Eternel, Et sa puissance, et les prodiges qu'il a opérés. Il a établi un témoignage en Jacob, Il a mis une loi en Israël, Et il a ordonné à nos pères de l'enseigner à leurs enfants, Pour qu'elle fût connue de la génération future, Des enfants qui naîtraient, Et que, devenus grands, ils en parlassent à leurs enfants, Afin qu'ils missent en Dieu leur confiance, Qu'ils n'oubliassent pas les œuvres de Dieu, Et qu'ils observassent ses commandements,…» Psaumes 78 :3-7.
Les bienfaits du Seigneur dans nos vies font naître en nous la louange. On peut dire à Dieu ce qu’il est pour nous personnellement, quand il nous l’a fait expérimenter. Et cela nous pousse à lui obéir pleinement, car il est toujours fidèle à sa parole, pour rendre gloire à son merveilleux nom.
Il est dit dans le livre de Romain 6 :16 que l’obéissance conduit à la justice de Dieu. Cependant, il peut arriver dans la marche chrétienne que nous ne soyons plus en conformité avec ce que le Seigneur attend de nous à cause des déserts et des épreuves auxquels nous sommes soumis. Ces derniers peuvent nous faire oublier les faveurs que Dieu nous a accordées. Après avoir été reconnaissants et avoir chanté ses louanges, on devient tout à coup ou peu à peu indifférents à l’œuvre de Dieu. Après que le peuple d’Israël ait traversé la mer rouge à sec, il a ensuite loué Dieu pour sa puissance (Exode 15 :1-21). Mais arrivé à Mara, il a murmuré contre Moise et surtout contre Dieu (Exode 15 :22-24). Le peuple en est même arrivé à regretter sa situation en Egypte (Exode 16 :2-3). L’une des raisons est qu’il avait oublié ce que Dieu avait fait pour lui ainsi que sa promesse de lui donner la terre promise. Il ne croyait plus en sa puissance.
SE SOUVENIR POUR FAIRE CONFIANCE AU SEIGNEUR
« Et l'Eternel dit à Moïse : Jusqu'à quand ce peuple me méprisera-t-il ? Jusqu'à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que j'ai faits au milieu de lui ?» Nombres 14 :11.
Douze espions avaient été envoyés à Canaan pour explorer le pays (Nombres 13). Lorsqu’ils revinrent, tous, excepté Caleb et Josué, s’arrêtèrent sur les obstacles rencontrés oubliant ainsi la promesse du Seigneur : « Je vous ferai monter de l'Egypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, dans un pays où coulent le lait et le miel » (Exode 3 :17).
Le peuple d’Israël avait oublié comment le Seigneur l’avait extraordinairement délivré en le faisant sortir d’Egypte. Une partie de la promesse s’était déjà accomplie, mais cela ne l’empêcha pas de douter.
Les expériences passées qu’il avait eues avec Dieu auraient dû lui donner une assurance inébranlable en lui. Mais au contraire, il agit comme s’il n’avait jamais vu Dieu à l’œuvre. Le Seigneur a été méprisé par cette attitude. Mépriser revient à considérer quelqu'un et sa conduite comme indignes d'estime, de considération. Il ne considérait pas que Dieu était assez puissant pour le délivrer une fois de plus des peuples de Canaan.
Bien-aimés, sachons toujours nous rappeler de ce que Dieu a fait dans nos vies. Les délivrances, les victoires qu’il nous a données doivent jour après jour enraciner notre amour et notre confiance totale en lui. Sinon, à l’instar du peuple d’Israël, nous irriterons le Seigneur car nous n’avons pas foi en lui.
« Voici, il a frappé le rocher, et des eaux ont coulé, Et des torrents se sont répandus; Pourra-t-il aussi donner du pain, Ou fournir de la viande à son peuple ? L'Eternel entendit, et il fut irrité; Un feu s'alluma contre Jacob, Et la colère s'éleva contre Israël, Parce qu'ils ne crurent Pas en Dieu, Parce qu'ils n'eurent pas confiance dans son secours » Psaumes 78 :20-22.
Ne pas se souvenir et manquer de considérer l’œuvre du Seigneur dans nos vies fait de nous des ingrats. Or la volonté de Dieu c’est que nous soyons reconnaissants (Colossiens 3 :15).
La façon dont on considère les grâces du Seigneur peut nous perdre. Fouler aux pieds la grâce c’est s’auto-condamner, car on rejette la délivrance, on rejette la vie et on choisit la mort.
« […] présentez-vous, et je vous jugerai devant l'Eternel sur tous les bienfaits que l'Eternel vous a accordés, à vous et à vos pères » 1 Samuel 12 :7.
Il est important de rendre grâces à Dieu pour toutes choses, même pour les épreuves, car le but de notre Père c’est tout simplement de nous sauver. La détermination que Jésus a eu pour nous sauver l’a poussé à donner sa vie pour nous.
Le Seigneur désire également accomplir dans la vie de notre prochain les bienfaits qu’il nous accorde.
SE SOUVENIR POUR ÊTRE COMPATISSANT
« C'est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs. Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents. Comme il n'avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu'il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu'il avait, et que la dette fût acquittée. Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit : Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout. Emu de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette. Après qu'il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l'étranglait, en disant : Paie ce que tu me dois. Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant : Aie patience envers moi, et je te paierai. Mais l'autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison, jusqu'à ce qu'il eût payé ce qu'il devait » Mathieu 18 :23-30.
Combien de fois avons-nous la même attitude que ce serviteur impitoyable ? Souvenons-nous d’où le Seigneur nous a retirés, les délivrances qu’il nous a accordées, car nous ne sommes pas devenus justes et saints par nos propres forces mais uniquement par l’œuvre de la croix. Désirons voir les autres au travers du regard d’amour du Seigneur, regardons-les comme lui nous a regardés. Car nous étions tous souillés, loin de lui, et nous dégagions un parfum de puanteur. Mais dans son amour, Jésus a quitté son trône de gloire pour venir parmi les pécheurs afin de nous donner la vie. Il nous fait maintenant dégager son parfum, souvenons-nous que cela n’a pas toujours été le cas. « Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent aux uns, une odeur de mort, donnant la mort; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie » 2 Corinthiens 2 :15-16.
Autrefois nous étions incrédules, mais le Seigneur a usé de patience envers nous. Nous étions ignorants mais il nous a donné l’intelligence pour le chercher et le connaître. Tout cela doit nous pousser à désirer toujours plus le fruit de l’esprit, afin de pouvoir témoigner une compassion sincère envers nos frères et sœurs en Jésus et envers les païens.
Frères, sœurs, que nos âmes bénissent l'Eternel et n'oublient aucun de ses bienfaits. Et cela peu importe les situations dans lesquelles nous nous trouvons ! (Psaumes 103 :2)
M.S.