En réponse à l’immense amour que Jésus-Christ a témoigné pour nous à la croix, nous voulons tout lui donner en retour. Nous le déclarons, le crions, le chantons : « Je m’abandonne à toi », « Je te donne tout ». Nous nous sentons alors rapidement limités par les mots, et pour cause : ils ne sont pas suffisants ! On le fredonne aussi : « Tu mérites plus qu’un beau chant Seigneur » et finalement, en y réfléchissant bien, on réalise qu’il mérite bien plus que tout ce qu’on pourrait lui donner !
La Bible nous parle pourtant d’un sacrifice d’une agréable odeur à l’Eternel, un sacrifice qu’il reçoit favorablement. Paul l’évoque dans Romains 12 : 1 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable ». Ainsi, nos vies consacrées et offertes au Seigneur constituent le sacrifice auquel il prend plaisir. Justement, c’est ce qu’on lui chante : « Je veux n’être qu’à toi Jésus».
Plongeons à présent dans la richesse de la parole pour comprendre les spécificités de ce sacrifice et saisir les recommandations nécessaires pour que nos vies soient des parfums de bonne odeur pour le seul plaisir de Yehoshua, notre roi.
Dans le passage qui suit, est décrit l’holocauste, le sacrifice d’une agréable odeur devant l’Eternel qui était pratiqué sous l’ancienne alliance. Bien que Jésus Christ ait accompli la loi cérémonielle, ces ordonnances nous en disent long sur les caractéristiques du sacrifice auquel Dieu prend plaisir.
« L'Eternel appela Moïse; de la tente d'assignation, il lui parla et dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur: Lorsque quelqu'un d'entre vous fera une offrande à l'Eternel, il offrira du bétail, du gros ou du menu bétail. Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut; il l'offrira à l'entrée de la tente d'assignation, devant l'Eternel, pour obtenir sa faveur. Il posera sa main sur la tête de l'holocauste, qui sera agréé de l'Eternel, pour lui servir d'expiation. Il égorgera le veau devant l'Eternel; et les sacrificateurs, fils d'Aaron, offriront le sang, et le répandront tout autour sur l'autel qui est à l'entrée de la tente d'assignation. Il dépouillera l'holocauste, et le coupera par morceaux. Les fils du sacrificateur Aaron mettront du feu sur l'autel, et arrangeront du bois sur le feu. Les sacrificateurs, fils d'Aaron, poseront les morceaux, la tête et la graisse, sur le bois mis au feu sur l'autel. Il lavera avec de l'eau les entrailles et les jambes; et le sacrificateur brûlera le tout sur l'autel. C'est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Eternel » Lévitique 1 : 1-9.
Tout d’abord, on nous précise que l’animal offert doit être « sans défaut ». Ce terme vient de l’hébreu « tamiym » et a plusieurs sens. Il signifie « complet » ou « entier ». En effet, nous ne pouvons pas offrir de sacrifice partiel au Seigneur en lui donnant seulement une portion de notre vie mais nous devons nous abandonner entièrement à lui. De plus, ce terme peut être traduit par « sain, salubre, sans tâche ». Ainsi, celui qui s’offre en sacrifice à Dieu doit au préalable avoir reçu sa parole qui purifie comme Jésus l’a déclaré : « Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée » (Jean 15 : 3).
Ensuite, le sacrifice doit être égorgé, c’est-à-dire tué. Ainsi, une des étapes nécessaires pour être un sacrifice agréé de Dieu est la mort. Il s’agit ici non pas de la mort physique mais de la mort par rapport au péché et aux rudiments du monde. Cette prérogative nous est rappelée à plusieurs reprises dans la parole.
« Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ » Romains 6 : 11.
« Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'esprit est vie à cause de la justice » Romains 8 : 10 .
« Car vous êtes morts et votre vie est cachée en Christ avec Dieu » Colossiens 3 : 3.
Après avoir été égorgé, le sang de l’animal doit être offert et répandu autour de l’autel. Or le sang symbolise la vie selon Lévitique 17 : 11. Toujours dans l’idée d’abandon total, l’animal doit être vidé de son sang, aussi nos vies doivent être pleinement et entièrement déposées à l’autel.
Puis, l’holocauste est dépouillé. De l’hébreu « pashat », ce verbe peut encore être traduit par « enlever, quitter, ôter, déshabiller, priver, arracher ». Tous ces verbes nous parlent du dépouillement et du renoncement auquel tout enfant de Dieu doit faire face pour être agréable au Père. En effet, il nous invite dans Matthieu 7 : 14 à emprunter un chemin étroit, resserré et parsemé d’embûches sur lequel il serait difficile de transporter des bagages encombrants. Sur ce chemin, on sera déshabillé et privé de beaucoup de choses, parfois non sans violence à l’image de la Sulamithe dans Cantique des Cantiques 5 : 7. Alors qu’elle allait à la rencontre de son fiancé, les gardes l’ont frappée, blessée et lui ont enlevé son voile.
L’holocauste est aussi coupé en morceaux. Cette opération symbolise l’aspect méticuleux et progressif du sacrifice. Les morceaux sont en effet coupés et séparés les uns des autres. Le sacrifice est également un processus qui se fait dans le temps. Même si on a donné notre vie au Seigneur, on continue à s’abandonner à lui un peu plus chaque jour.
« Puis il dit à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive » Luc 9 : 23.
S’offrir en sacrifice vivant pour Dieu n’est pas un évènement ponctuel mais un processus continu, un choix manifesté et confirmé au quotidien par nos actions et nos décisions. C’est tous les jours qu’on accepte de suivre Christ et de se donner à lui. Malgré le transfert de propriété opéré à la nouvelle naissance et malgré le fait qu’on lui répète que nos vies lui appartiennent, dans sa bonté, il ne nous force jamais et nous donne toujours le choix.
Puis, l’animal alors découpé en morceaux est déposé sur le bois et nettoyé avec de l’eau – image de la parole qui nous sanctifie tout au long de notre marche selon qu’il est écrit : « Sanctifie-les par ta vérité, ta parole est la vérité » (Jean 17 : 17).
Ce processus de sanctification est l’œuvre de Dieu par sa parole mais il est possible uniquement si nous coopérons en recherchant et désirant nous-mêmes la sainteté de Dieu.
« Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur ». Hébreux 12 : 14.
« […] que celui qui est saint se sanctifie encore… »Apocalypse 22 : 11.
Finalement, le tout est brulé sur l’autel par le feu. Il s’agit de la dernière étape de la cérémonie où le sacrifice est embrasé par le feu et le parfum de l’offrande peut alors monter vers le trône de Dieu. Cette dernière étape peut symboliser deux choses.
Premièrement, le feu représente souvent l’épreuve par laquelle le croyant doit obligatoirement passer pour être testé, purifié et transformé.
« C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » 1 Pierre 1 : 6-7.
« Mes bien-aimés, ne trouvez pas étrange d’être dans la fournaise de l’épreuve comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra » 1 Pierre 4 : 12-13.
Deuxièmement, le feu peut être associé au moment où l’intimité avec Dieu est la plus intense. En effet, Hébreu 12 : 29 nous apprend que « notre Dieu est aussi un feu dévorant ». Quand le feu de Dieu nous embrase, nous sommes alors en contact direct avec lui. Aussi, plus nous nous abandonnons, plus nous nous approchons de lui et plus nous revêtons sa nature. Le sacrifice consumé par le feu ne sera plus dissociable de celui-ci.
Ainsi, au travers de sa Parole, le Seigneur a expliqué comment lui offrir un sacrifice qui lui soit agréable. Les ordonnances étaient claires et détaillées car les offrandes s’écartant des prescriptions données dans la loi de Moïse ne pouvaient être acceptées. C’est ainsi que les fils d’Aaron périrent quand ils apportèrent un feu étranger (Lévitique 10 : 1-2). Nous comprenons ainsi qu’un des éléments indispensables pour offrir un sacrifice agréable à Dieu est l’obéissance.
Pour marcher pleinement dans cette obéissance, le Seigneur nous a envoyé une aide puissante : son Esprit saint. L’Esprit de vérité nous rappelle en effet les paroles du Maître (Jean 14 : 26) et nous conduit dans sa volonté.
Bien-aimés, le Seigneur a fait de nous des sacrificateurs (1 Pierre 2 : 9, Apocalypse 1 : 6) donc nous avons la responsabilité de veiller sur le sacrifice qu’on lui apporte. Il a tout mis à notre disposition pour que nous puissions y arriver : sa Parole pour nous enseigner et nous encourager, son Esprit pour nous guider, sa joie pour nous fortifier dans les épreuves et son modèle parfait pour nous montrer que c’est possible.
La route est longue, le processus décrit peut s’avérer parfois douloureux mais il en vaut la peine. A l’image de Jésus-Christ, le souverain sacrificateur miséricordieux qui compatit avec nous (Hébreux 4 : 15) et l’avocat qui prie pour nous (1 Jean 2 : 1), acceptons la souffrance pour un temps afin d’accéder à la Nouvelle Jérusalem où nous nous réjouirons éternellement dans la présence de Yehoshua.
« C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte » Hébreux 12 : 28.
N.C.
Sarah ¶
14 Janvier 2014 11:14Merci pour ce très bon article
RépondreGrégory ¶
14 Janvier 2014 17:46merci pour cet article et cette analogie avec la Loi de Moïse. tout est dans La Parole.
RépondreMicheline ¶
17 Janvier 2014 13:32Qu'il en soit ainsi pour chaque enfant de Dieu afin que le sacrifice de notre vie soit d'une agréable odeur à l'Eternel. Que Dieu nous garde .
RépondreJean Cledor Myril ¶
22 Janvier 2014 07:23Je suis vraiment ebloui par la qualite de la presentation et je benis le Seigneur pour ce travail si remarquable .Que le bon berger vous garde!
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