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Le chrétien et la souffrance

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Beaucoup de personnes reçoivent la Parole de Dieu avec un cœur bien disposé. La fougue du premier amour les pousse à clamer haut et fort que Jésus revient, qu’il est temps de se préparer pour les noces, qu’il faut se sanctifier, que le monde, la religion et les systèmes ne sont que séduction et tromperie… Pourtant, quelques mois ou années plus tard, nous retrouvons ces mêmes personnes dans le monde ! Comment est ce possible ? Comment l’apostasie a-t-elle pu gagner leur cœur autrefois si zélé ? La parabole du semeur nous en apporte l’explication.


« Une autre partie [de la semence] tomba dans des lieux pierreux, où elle n’avait guère de terre, et aussitôt elle leva, parce qu’elle n’entrait pas profondément dans la terre; Mais quand le soleil fut levé, elle fut brûlée, et parce qu’elle n’avait pas de racine, elle se sécha […] Ceux qui reçoivent la semence dans des lieux pierreux, ce sont ceux qui ayant ouï la parole, la reçoivent aussitôt avec joie; Mais ils n’ont point de racine en eux-mêmes, et ne sont que pour un temps; de sorte que l’affliction et la persécution s’élevant à cause de la parole, ils sont incessamment scandalisés »Marc 4 : 5-17.


Nombreuses sont les personnes qui abandonnent la foi à cause des persécutions et des combats inhérents à la vie chrétienne faute d’enracinement sur le roc, Jésus. La racine est la partie de la plante qui est fixée dans le sol. C’est ce qui lui permet de se nourir, autrement dit de vivre. Si Christ n’est pas notre racine, nous brûlerons, nous mourrons !


La marche chrétienne n’est pas un long fleuve tranquille. Dieu nous façonne à travers les épreuves, notre amour et notre fidélité sont éprouvés aux travers de diverses situations. Il est important que nous tenions ferme !


« C’est pourquoi rejetant toute souillure, et toute superfluité de malice, recevez avec douceur la parole plantée en vous, laquelle peut sauver vos âmes; Et mettez en exécution la parole, et ne l’écoutez pas seulement, en vous décevant vous-mêmes par de vains discours. Car si quelqu’un écoute la parole, et ne la met point en exécution, il est semblable à un homme qui considère dans un miroir sa face naturelle; Car après s’être considéré soi-même, et s’en être allé, il a aussitôt oublié quel il était. Mais celui qui aura regardé au-dedans de la Loi parfaite, qui [est la Loi] de la liberté; et qui aura persévéré, n’étant point un auditeur oublieux, mais s’appliquant à l’œuvre [qui lui est prescrite], celui-là sera heureux dans ce qu’il aura fait » Jacques 1 : 21-25.

L’affliction


Selon le dictionnaire, l’affliction est une vive peine, une douleur profonde. Cette peine peut être due à de nombreuses raisons, nous n’en exposerons que quelques unes. Commençons tout d’abord par la nécessité de se séparer.


« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je n’y suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre en division le fils contre son père, et la fille contre sa mère, et la belle-fille contre sa belle-mère. Et les propres domestiques d’un homme seront ses ennemis. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n’est pas digne de moi; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi. Et quiconque ne prend pas sa croix, et ne vient après moi, n’est pas digne de moi. Celui qui aura conservé sa vie, la perdra; mais celui qui aura perdu sa vie pour l’amour de moi, la retrouvera » Matthieu 10 : 34-39


Ce verset n’est pas un appel à nous retourner contre nos familles, mais simplement à aimer Christ plus que tout autre chose. Certaines personnes entretiennent des rapports très fusionnels, ce qui peut entrainer de l’idolâtrie. Voilà pourquoi l’épée de la Parole vient briser ces liens qui détrônent le Roi des rois de notre cœur.


La peine peut également être due à l’attente d’une ou plusieurs promesses.


larme« Alors ils lui dirent: Où est Sara, ta femme? Il répondit: Elle est là, dans la tente. L’un d’entre eux dit: Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui. Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge: et Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants » Genèse 18 : 9-12


C’est sûrement avec beaucoup de peine que Sara dut envoyer Abraham vers Agar. Quel moment difficile que de savoir son mari dans les bras d’une autre. Quelle frustration que de penser qu’elle ne pourrait pas assurer une descendance à son mari. Quel poids sur sa conscience ! Et quelle douleur lorsqu’elle vit sa propre servante, Agar, la mépriser (Genèse 16 : 1-6). Or 25 ans après, la promesse s’accomplit en la personne d’Isaac ! Un enfant de Dieu doit développer la patience et la foi sinon il risque se sortir du plan parfait du Seigneur. Dieu est fidèle à ses promesses, attendons patiemment qu’elles se réalisent.


« Car c’est une prophétie dont le temps est déjà fixé, Elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas; Si elle tarde, attends-la, Car elle s’accomplira, elle s’accomplira certainement »Habacuc 2 :3.

La persécution


La persécution, selon le dictionnaire, est le fait de « faire souffrir par des traitements cruels et injustes ». Or la Bible déclare que « tous ceux aussi qui veulent vivre selon la piété en Jésus–Christ, souffriront la persécution » (2 Timothée 3 : 12). Il existe deux types de persécutions : le premier est d’ordre moral, le second est physique.


Christ, notre exemple parfait, a enduré les deux types de persécutions lors de son ministère terrestre.


« [Il] est le méprisé et le rejeté des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur ; et nous avons comme caché notre visage arrière de lui, tant il était méprisé; et nous ne l’avons rien estimé. Mais il a porté nos langueurs, et il a chargé nos douleurs; et nous avons estimé qu’étant [ainsi] frappé, il était battu de Dieu, et affligé. Or il était navré pour nos forfaits, [et] froissé pour nos iniquités, l’amende qui nous apporte la paix a été sur lui, et par sa meurtrissure nous avons la guérison. Nous avons tous été errants comme des brebis; nous nous sommes détournés chacun en [suivant] son propre chemin, et l’Eternel a fait venir sur lui l’iniquité de nous tous. [Chacun] lui demande, et il en est affligé, toutefois il n’a point ouvert sa bouche, il a été mené à la boucherie comme un agneau, et comme une brebis muette devant celui qui la tond, et il n’a point ouvert sa bouche. Il a été enlevé de la force de l’angoisse et de la condamnation, mais qui racontera sa durée? car il a été retranché de la terre des vivants, et la plaie lui a été faite pour le forfait de mon peuple » Esaïe 53 : 3-8


La persécution morale peut se traduire par :


  • Les murmures


Nous refusons le péché et le compromis, nous proclamons que nous aimons Jésus à toute la création. A cause de cela, les gens nous traitent de fous et nous rejettent. Mais quelle est notre attitude ? Rebroussons-nous chemin ou acceptons-nous de payer le prix ? L’avis des hommes vaut-il plus à nos yeux que l’approbation du Seigneur ? (1 Thessaloniciens 2 : 4).


« Et les Scribes de ce lieu-là et les Pharisiens, murmuraient contre ses Disciples, en disant : pourquoi est-ce que vous mangez et que vous buvez avec des péagers et des gens de mauvaise vie? Mais Jésus prenant la parole, leur dit : ceux qui sont en santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. Je ne suis point venu appeler à la repentance les justes, mais les pécheurs » Luc 5 : 30-32.


  • Les moqueries


Le monde ne manque pas de moqueurs prêts à faire des chrétiens l’objet de leur sarcasme. Ainsi, plus notre comportement et nos paroles attesteront notre appartenance à Christ, plus les railleries à notre égard seront virulentes. C’est comme si les blagues douteuses et déplacées venaient instantanément brûler les lèvres de ceux qui les prononcent au moment où ils nous voient. Christ lui-même y a eu le droit, alors à combien plus forte raison, nous qui sommes ses enfants.


« Or, quand Jésus fut arrivé à la maison de ce Seigneur, et qu’il eut vu les joueurs d’instruments, et une troupe de gens qui faisait un grand bruit, Il leur dit : retirez-vous, car la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort; et ils se moquaient de lui. Après donc qu’on eut fait sortir [toute cette] troupe, il entra, et prit la main de la jeune fille, et elle se leva. Et le bruit s’en répandit par tout ce pays-là » Matthieu 9 : 23-26.


« Et ayant fait une couronne d’épines entrelacées, ils la mirent sur sa tête, avec un roseau dans sa main droite; puis s’agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui, en disant : nous te saluons, Roi des Juifs! » Matthieu 27 : 29.


Il est possible que le Seigneur permette que nous ayons un problème de santé : stérilité, handicap, maladie… Cela pourrait donner l’occasion aux moqueurs de nous dire : « Tu es chrétien(ne) ! Et bien regarde ta situation. Qu’est-ce que fait ton Dieu ? ». Laissons les gens parler. Dieu est au contrôle. Le jour viendra où il nous justifiera. Ne soyons pas des enfants capricieux qui abandonnent parce que nous n’avons pas ce que nous voulons au moment où nous le voulons. Nous savons en qui nous avons mis notre espérance. Supportons les afflictions car le Seigneur est celui qui se lèvera le dernier (Job 19 : 25).


La persécution se veut également physique. La parole nous prépare à cette persécution qui arrivera inévitablement sur l’Eglise véritable.


« Toi donc, endure les travaux, comme un bon soldat de Jésus-Christ. Nul qui va à la guerre ne s’embarrasse des affaires de cette vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre. De même, si quelqu’un combat dans la lice, il n’est point couronné s’il n’a pas combattu selon les lois. Il faut [aussi] que le laboureur travaille premièrement, et ensuite il recueille les fruits. Considère ce que je dis; or le Seigneur te donne de l’intelligence en toutes choses. Souviens-toi que Jésus-Christ, qui est de la semence de David, est ressuscité des morts, selon mon Evangile. Pour lequel je souffre beaucoup de maux, jusqu’à être mis dans les chaînes, comme un malfaiteur; mais cependant la parole de Dieu n’est point liée. C’est pourquoi je souffre tout pour l’amour des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle. Cette parole est certaine, que si nous mourons avec lui, nous vivrons aussi avec lui. Si nous souffrons avec lui, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, il nous reniera aussi » 2 Timothée 2 : 3-12.


N’oublions jamais que ces douleurs sont liées au choix que nous avons fait de suivre Jésus ! Dieu ne désire pas notre malheur, Il désire nous former pour nous préparer à passer l’éternité à ses côtés. Pour voir le Seigneur, il y a un prix à payer : celui des larmes versées, des êtres chers desquels on a dû se séparer, des biens terrestres, des rêves et projets, en un mot : au prix de notre vie ! Combien sont réellement prêts à ces sacrifices ? C’est bien beau de dire « Jésus je t’aime, je ne t’abandonnerai jamais », mais encore faut-il savoir faire face aux difficultés de la vie chrétienne. N’aimons pas Jésus pour ce qu’il peut donner mais pour ce qu’il est. Préparons-nous à tout perdre, afin de le gagner lui et lui seul, car Il est, sur cette terre et à jamais, notre seule et unique richesse !


« Si le monde vous hait, sachez que j’en ai été haï avant vous. Si vous eussiez été du monde, le monde aimerait ce qui serait sien; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai élus du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite, que le serviteur n’est pas plus grand que son maître; s’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon Nom, parce qu’ils ne connaissent point celui qui m’a envoyé. Si je ne fusse point venu, et que je ne leur eusse point parlé, ils n’auraient point de péché, mais maintenant ils n’ont point d’excuse de leur péché » Jean 15 : 18-22.


man prayingComprenons que le fait de ne pas accepter la persécution revient à rejeter Christ. Acceptons donc les tribulations du siècle présent car ces souffrances ne sont rien en comparaison avec la gloire à venir (Romains 8 : 18).


« Qui est-ce qui nous séparera de l’amour de Christ? Sera-ce l’oppression, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la famine, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée? Ainsi qu’il est écrit : nous sommes livrés à la mort pour l’amour de toi tous les jours, et nous sommes estimés comme des brebis de la boucherie. Au contraire, en toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les Anges, ni les Principautés, ni les Puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, Ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne nous pourra séparer de l’amour de Dieu, qu’il nous a [montré] en Jésus-Christ notre Seigneur » Romains 8 : 34-38.

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