Bien-aimés dans le Seigneur, l’homme n’est rien. C’est écrit noir sur blanc dans nos bibles : nous ne sommes que poussière, des simples vapeurs qui paraissent pendant quelque temps (Genèse 3 :19 ; Jacques 4 :14). Il est bon et même vital que nous nous rappelions ces choses car la chair aime être flattée et l’orgueil nous guette tous autant que nous sommes. Le monde a vu passer des savants, des érudits, des hommes de guerre rendus fameux par leurs exploits mais aussi des hommes qui ont essayé à leur niveau de contribuer à la paix et au bien-être de leurs semblables. Tout cela est fort bien, mais il ne faut jamais oublier que l’œuvre d’un homme ne vaut rien s’il ne laisse pas Dieu agir dans sa vie. Voilà pourquoi nous devons nous efforcer de nous voir petits. Nul n’est indispensable devant Dieu. Si Dieu nous utilise, ce n’est pas parce qu’on est quelque chose ou parce qu’on le mérite mais simplement à cause de sa grâce qui est agissante en nous.

« Ils vinrent trouver Jean, et lui dirent: Rabbi, celui qui était avec toi au delà du Jourdain, et à qui tu as rendu témoignage, voici, il baptise, et tous vont à lui. Jean répondit: Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. Vous-mêmes m'êtes témoins que j'ai dit: Je ne suis pas le Christ, mais j'ai été envoyé devant lui. Celui à qui appartient l'épouse, c'est l'époux; mais l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l'époux: aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite. Il faut qu'il croisse, et que je diminue » Jean 3 :26-30.

Jean-Baptiste était un homme de Dieu authentique, plein d’Esprit Saint, un ardent défenseur de la saine doctrine. La grâce qui était sur sa vie avait attiré un tas de personnes et pourtant cet homme est resté humble. Le succès ne lui est pas monté à la tête, il a gardé son vêtement de poils de chameau, sa résidence dans les déserts et son régime alimentaire à base de sauterelles et miel sauvage. Bien sur, nous ne disons pas qu’il faut nécessairement adopter le mode de vie de cet homme, par contre nous devons prendre exemple sur sa simplicité et son humilité. En effet, lorsque ses disciples sont venus l’avertir du fait que Jésus baptisait, il ne s’est pas senti en danger, il n’a pas vu en la personne du Christ un concurrent mais il s’est réjoui de son œuvre. Il a humblement admis que les brebis que nous sommes appartiennent au Seigneur. Il n’a pas cherché à défendre sa place ou encore à demander un poste d’apôtre parmi les disciples du Seigneur. Aussi a-t-il dit « Il faut qu’il croisse et que je diminue ».

Bien-aimés, si nous voulons que Jésus-Christ soit glorifié, nous devons faire comme Jean-Baptiste, chercher à diminuer, à se faire petits, pour qu’on ne voie que le Maître. En effet, quelle que soit la grâce que nous pouvons avoir dans nos vies, nous ne devons jamais oublier que nous l’avons reçue de Dieu et que c’est lui qui agit en nous.

Jésus l’a très bien dit : « sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15 :5). Ainsi, quand un don naturel ou spirituel se manifeste, nous devons veiller à ne pas nous enfler d’orgueil et comprendre que celui qui actionne le don c’est Dieu et que c’est le Saint-Esprit qui œuvre au travers des simples instruments que nous sommes.

« Car qui est-ce qui te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? » 1 Corinthiens 4 :7.

C’est vrai, c’est merveilleux d’être enfant de Dieu, d’être un serviteur que le Seigneur utilise, et en ce sens, nous sommes privilégiés car nous avons une dignité que les inconvertis n’ont pas. Mais encore une fois, notre valeur vient du fait que Dieu habite en nous par son Esprit, ce qui est le cas pour tout chrétien né de nouveau, qu’il porte un titre ou non, qu’il soit reconnu dans un ministère ou non (Ephésiens 2 :22). Notre proximité avec Dieu doit nous amener à mesurer la grandeur de sa bonté et de son amour.

« Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme pour que tu prennes garde à lui ? » Psaumes 8/4.

Nous sommes des incapables sans Dieu, que cela ne vous choque pas, c’est la simple vérité. Bien souvent, nous oublions à quel point nous sommes tributaires du bon vouloir du Seigneur. En effet, parce que le fait de respirer, marcher, manger, parler, font partie des gestes quotidiens qu’on accomplit de manière automatique, on a tendance à oublier que tout cela vient de Dieu. Pourtant, si le Tout-Puissant enlevait sa main, personne ne resterait debout, nous nous effondrerions tous comme des marionnettes désarticulées.

Il en va de même pour le service et les dons spirituels. Il arrive souvent que dans des assemblées où la grâce et la puissance de Dieu se manifeste couramment, que l’on trouve cela normal et même banal. Cette « routine glorieuse » risque de pousser les gens à attribuer la gloire aux hommes qu’ils voient plutôt qu’à Dieu qu’on ne voit pas.

N’êtes-vous pas interpellés quand il est dit que « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes » (1 Corinthiens 1 :27) ? Croyez-vous que le Maître agit ainsi sans raison ? Non bien-aimés, c’est pour que nous nous rappelions d’où nous venons et qui nous étions, à savoir : pas grande chose. Cela doit nous enseigner et nous pousser à l’humilité. Et puisque Dieu aime se glorifier au travers de nos faiblesses, alors abaissons-nous d’avantage pour que sa gloire éclate.

« Avant la ruine, le cœur de l’homme s’élève ; Mais l’humilité précède la gloire » Proverbes 18 :12.

« C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » 2 Corinthiens 12 :10.

Tout cela revient à porter sa croix, à accepter la mort à soi-même (Matthieu 16 :24). L’homme est faillible de par sa nature, s’il n’accepte pas de renoncer à lui-même, il fera les choses par la chair et ternira par son comportement l’éclat de la gloire de Dieu. Un instrument utile et efficace ne peut être qu’un instrument inanimé, mort, crucifié. En effet, à quoi servirait un marteau si tout d’un coup celui-ci se mettait à gesticuler dans tous les sens pour attirer la lumière sur lui ? Un marteau peut-il faire quoi que ce soit si le bricoleur ne le prend pas dans sa main pour l’utiliser ? La réponse est bien évidemment non.

Si Dieu nous utilise surtout empressons-nous de lui donner gloire car elle lui appartient exclusivement.

« Je suis l’Eternel, c’est là mon nom ; Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, Ni mon honneur aux idoles » Esaïe 42 :8.

Bien-aimés, faisons attention à nos voies pour qu’il ne nous arrive pas ce qui est arrivé à Hérode.

« A un jour fixé, Hérode, revêtu de ses habits royaux, et assis sur son trône, les harangua publiquement. Le peuple s’écria : Voix d’un dieu, et non d’un homme ! Au même instant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira rongé de vers » Actes 12 :22-23.

Voyez-vous il n’est pas bon quand on accepte les flatteries des hommes et les hommes ne rendent pas service aux serviteurs de Dieu en les idolâtrant. Rendons donc à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César.

« Je connais tes œuvres. Voici parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte, que personne ne peut fermer » Apocalypse 3 :8.

Vous remarquerez que Dieu accorde peu d’importance au fait que l’Eglise de Philadelphie avait peu de puissance, mais il la félicite parce qu’elle n’a pas renié son nom, autrement dit parce qu’elle a continué à donner gloire au Seigneur et à le mettre toujours au premier plan, et parce qu’elle a gardé sa Parole.

Que Dieu nous aide tous, y compris et d’abord nous qui publions cet article, à rester humbles, simples et reconnaissants vis-à-vis du Seigneur.